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La propagation des incendies et le fauchage tardif

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 29 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/09/2022
    • de EVRARD Yves
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Depuis 1995, le fauchage tardif est d'application sur le territoire wallon, le long du réseau routier des communes, ainsi que plusieurs tronçons gérés par la Région et les provinces.

    Pratiquer un fauchage tardif après le 1er septembre, permet aux plantes de croître, fleurir et fructifier et ainsi autoriser le développement d'une vie sauvage riche en espèces.

    Il demeure cependant, puisque la météo de ces dernières années nous amène à faire face à des épisodes importants de sécheresse et de manière inhérente, un risque considérable d'incendie.

    Nos voisins français en font l'amère expérience avec déjà plus de 48 500 hectares brûlés depuis le début de l'année. Chez nous, l'autoroute E411 a été fermée pendant plusieurs heures à hauteur de Wavre. À la suite d'un accident survenu le dimanche 14 août après-midi, un incendie s'est propagé à un talus de broussailles puis à une surface plus importante, aux abords d'habitations. Le lendemain, les pompiers ont été rappelés à intervenir parce que des signes de reprise du feu avaient été observés.

    Mais les pompiers de l'ensemble de la Région wallonne ne sont pas en reste avec de nombreux départs de feu à maitriser.

    Si le fauchage tardif permet de garantir une biodiversité le long de nos routes, il présente aussi désormais un risque en favorisant la propagation des incendies de broussailles. De plus, une fois l'incendie passé, la biodiversité en est plus impactée.

    Dans ce contexte, ne serait-il pas opportun de revoir la convention « Bords de route » qui stipule que le fauchage annuel tardif s'applique aux zones pouvant accueillir sans danger pour la sécurité des usagers de la route, une végétation herbacée ayant atteint sa taille maximale ?

    Nous parlons de la sécurité des usagers, mais plus avant, de la sécurité de tous les citoyens qui à l'instar de l'incendie cité en exemple sur l'E411 à hauteur de Wavre, voient leur habitation menacée par la propagation d'incendies, malheureusement de plus en plus fréquents.
  • Réponse du 13/10/2022
    • de HENRY Philippe
    L’incendie du 14 août 2022 sur l’autoroute E411 est dû tout d’abord à une voiture accidentée ayant pris feu et à la période de sécheresse exceptionnelle que nous venons de vivre. Le feu s’est par la suite propagé dans un massif boisé situé en berme latérale. L’herbe et le fauchage tardif ne sont donc pas le vecteur principal de cet incendie.

    Il faut savoir que la végétation non séchée et les zones engazonnées sont la meilleure barrière pour diminuer le risque de propagation d’un incendie. De plus, la présence d’arbres et de végétation permet même de rafraîchir nos bords de route lors de période de fortes chaleurs.

    Toutefois une réflexion sur la gestion de la végétation par rapport aux incendies est en cours au sein de mon administration avec par exemple, la création de zones coupe-feu.

    Lorsque cette réflexion sera aboutie, elle sera soumise au comité de suivi de la circulaire d’entretien des abords végétalisés des infrastructures régionales du 19 avril 2019.

    Quant à la révision de la convention « Bords de route, cette circulaire relevant des compétences de ma collègue, la Ministre Céline Tellier, j’invite l’honorable membre à lui adresser sa question.