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La lutte contre les nuisances sonores routières

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 30 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/09/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    La pollution sonore routière va crescendo et empoisonne la vie d'un grand nombre de nos concitoyens. Cette réalité se fonde désormais sur une série d'études et de rapports nationaux et internationaux que rejoint aujourd'hui une « enquête citoyenne sur la perception de l'environnement sonore en Wallonie » réalisée d'octobre 2021 à janvier 2022 par Inter-Environnement Wallonie auprès de 1 289 répondants et répondantes.

    En 2017, en Belgique, l'automobile a exposé plus de 2 millions de personnes à des niveaux sonores jugés néfastes pour la santé. Parmi eux, près de 660 600 Wallons (18,7 % de la population de la Région) sont exposés à plus de 55 dB(A) le long des axes routiers dont le trafic dépasse trois millions de véhicules par an, en ne considérant que cette seule source de bruit.

    Afin de lutter contre ces nuisances sonores, un plan d'action a été planifié sur la période 2021-2025. S'ajoute à cela la délicate question des nuisances sonores autour des aéroports en Belgique et le long des principales voies ferrées.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur la situation et l'exécution des travaux prévus pour cette première année ?

    Quelle est son évaluation de la qualité des écrans antibruit dans les zones « traitées » ?

    Pour l'instant, a-t-il eu recours à des alternatives telles que le merlon ?
    Si oui, à quels endroits ?

    Initialement, il a déclaré que le Gouvernement comptait débloquer un budget de 23 millions d'euros destiné à la pose de nouveaux écrans antibruit durant les six prochaines années. Aujourd'hui, dispose-t-il d'analyses relatives aux surcoûts liés à la crise, l'inflation et aux premiers résultats de cette stratégie antibruit ?

    Compte-t-il intensifier la pose de ces panneaux à des endroits stratégiques et accroitre les investissements financiers en la matière ? Si oui, selon quelles modalités ?
  • Réponse du 13/10/2022
    • de HENRY Philippe
    Dans le cadre du « Plan Infrastructures et Mobilité Pour Tous 2020-2026 », un budget de 23 millions d’euros a été débloqué en vue de la concrétisation de 24 projets.

    Durant l’année 2022, un projet, à hauteur de Vottem a été réalisé et devrait se clôturer en novembre par la phase de plantations.

    Parallèlement à cette réalisation, plusieurs procédures administratives indispensables avant tous travaux d’exécution ont été entamées, à savoir entre autres, des demandes de permis d’urbanisme et des publications de marché.

    Pour ce qui concerne l’évaluation du chantier de Vottem, les vérifications menées jusqu’à présent mettent en évidence l’efficacité des dispositifs installés, conformément aux dispositions prévues au Qualiroutes.

    Quant à l’utilisation de merlon, elle est envisagée pour l’ensemble des projets que ce soit pour les projets actuellement à l’étude ou en cours de finalisation, et ce, notamment à Wavre le long de la N025.

    Pour ce qui concerne l’impact financier des crises que nous connaissons actuellement, les résultats issus des procédures ouvertes en cours d’analyse ou d’attribution mettent en évidence une augmentation située entre 30 et 40 % par rapport aux estimations établies par les services du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures pour ce type d’équipement.

    Enfin, le SPW Mobilité et Infrastructures compte poursuivre les démarches initiées et concrétiser les projets définis et priorisés dans le cadre du PIMPT, et ce, en fonction des budgets qui lui sont ou seront attribués par le Gouvernement wallon.