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L'appel à l'aide de la Fédération belge des banques alimentaires

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 14 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/09/2022
    • de ANTOINE André
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Selon la Fédération belge des banques alimentaires (FBBA), les dons auraient diminué de 6,5 % de janvier à mai 2022, par rapport à 2021. Le « coup dur » vient surtout du côté de l'industrie agroalimentaire avec une baisse d'environ 30 % des approvisionnements de la part des producteurs ! En cause, l'augmentation des coûts de production, et une inflation qui explose tous les records depuis plusieurs mois. Les grandes entreprises tentent donc de minimiser au maximum leurs pertes, ce qui laisse moins d'invendus pour les banques alimentaires.

    Une situation problématique puisque si l'offre alimentaire baisse, la demande est, quant à elle, bien au rendez-vous ! Selon la FBBA, 204 000 personnes supplémentaires ont contacté les organismes entre le 1er janvier et la fin juin. C'est 15 % de plus que les statistiques recueillies en décembre dernier. Sur fond de crise migratoire, notamment liée à la guerre en Ukraine, mais aussi avec l'augmentation du coût de la vie, de plus en plus de foyers sont touchés par la précarité.

    Quelle est l’analyse globale de Madame la Ministre de la situation ?

    A-t-elle été interpellée par la Fédération belge des banques alimentaires afin de leur accorder des moyens complémentaires ? Si oui, va-t-elle y donner suite et via quels moyens matériels et financiers ?

    Compte-t-elle diffuser une campagne de communication visant à promouvoir les dons aux banques alimentaires ?
  • Réponse du 18/10/2022
    • de MORREALE Christie
    Les crises consécutives liées au Covid-19, aux inondations de juillet 2021, à l’augmentation du coût de l’énergie, combinées à l’afflux récent de réfugiés ukrainiens, sont lourdes de conséquences. Force est encore de constater que les besoins en aide alimentaire continuent d’augmenter. De nouveaux publics, qui jusque-là n’ont jamais eu recours à l’aide alimentaire, ont franchi la porte de structures. Les conséquences des crises touchent aussi, et plus durement encore, les personnes déjà précarisées auparavant, comme les femmes à la tête de familles monoparentales, les travailleurs à temps partiel ou les chômeurs de longue durée.

    À cette situation, vient s’ajouter une pénurie croissante de dons d’invendus alimentaires et non alimentaires et a pour conséquence la diminution de produits mis à la disposition des plateformes de récolte, d’achat, de tri, de stockage, de transformation et de distribution de denrées alimentaires et de produits de première nécessité.

    Depuis l’entame de cette législature, le Gouvernement wallon est intervenu à cinq reprises et l’enveloppe totale qui a été consacrée à l’aide alimentaire s’élève à plus de 7.2 millions d’euros. Cinq appels à projets ont été lancés et ont d’ailleurs remporté un large succès ; succès reflétant l’ampleur de la problématique. Les opérateurs tels que les épiceries sociales, les restaurants sociaux, les CPAS et les plateformes d’aide alimentaire ont pu y participer afin de faire face à l’augmentation de la demande. Ainsi, de nombreuses structures ont pu augmenter leur offre en denrées alimentaires et en produits frais. Les moyens libérés ont aussi permis de prendre en charge une partie des dépenses croissantes liées au stockage et au transport des produits.

    Ces dernières aides octroyées sous forme d’appel à projets sont des soutiens ponctuels. Faisant suite aux différents rapports concluant à une croissance permanente des demandes d’aide alimentaire, il est évident que nous n’hésiterons pas à réactiver ce levier d’action, face à une nouvelle situation de crise.

    Par ailleurs, j’ai obtenu lors du conclave les moyens nécessaires à hauteur de 10 millions d’euros pour renforcer l’aide alimentaire.