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Santé en Région wallonne - Réforme de la cardiologie - Situation en Hainaut occidental.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 3 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 18/10/2006
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Les milieux médicaux des arrondissements de Tournai, Ath et Mouscron-Comines sont particulièrement inquiets en ce qui concerne la réforme, par le Ministre fédéral de la Santé, de la cardiologie.

    Je suppose que cette réforme qui, bien que relevant du Fédéral, a été décidée a fait l'objet d'une concertation avec Madame la Ministre chargée de la Santé en Région wallonne.

    La situation dans le Hainaut occidental, que Madame la Ministre connaît bien, est particulièrement inquiétante en ce qui concerne la cardiologie. Comme elle le sait, un scanner non autorisé en cardiologie a été mis sous scellés il y a un certain nombre d'années dans un établissement hospitalier de Tournai et, à mon avis, l'investissement était tellement important que la mesure de mise sous scellés a été regrettable.

    D'autre part, la réforme vient d'annoncer que, dans la ville de Madame la Ministre également, la cardiologie sera touchée. En conséquence, les habitants du Hainaut occidental, même s'ils se situent à Mouscron et à Comines, s'ils veulent être hospitalisés dans le cadre de cette réforme en cardiologie, devront aller très loin de leur domicile, par exemple à Erasme ou à Saint-Luc, ou encore dans la région de Charleroi.

    Est-ce bien raisonnable ? Une telle réforme ne sera-t-elle pas préjudiciable aux personnes qui, en cas d'urgence, devraient être hospitalisées dans un service cardiologique ?

    Que pense Madame la Ministre de cette situation ? Lors de la concertation, a-t-elle reçu des assurances à ce sujet et peut-elle m'en informer ?

    Je regrette, étant donné l'impossibilité d'interpeller le Ministre fédéral de la Santé par les parlementaires de la Région wallonne, de devoir interroger Madame la Ministre à ce sujet.
  • Réponse du 10/11/2006
    • de VIENNE Christiane

    Ainsi que j'en faisais récemment part aux Députés, en réponse à une question orale qui m'était posée par M. le Député Jean-Luc Crucke, le sujet sur lequel l'honorable Membre m'interpelle aujourd'hui et aussi important que délicat en ce qu'il touche à la santé de nos concitoyens ainsiqu'à l'offre de soins qui doit leur être garantie. Ainsi que l'honorable Membre y fait allusion, il relève néanmoins strictement de la compétence de mon Collègue fédéral ayant en charge la Santé, M. Rudy Demotte …

    Pour ce qui me concerne, j'ai pris bonne note que cette réforme a été pensée de manière telle à ce que, justement, l'offre de soins dans le cadre de la prise en charge des pathologies cardiaques puisse être en adéquation avec les besoins de la population tout en garantissant une qualité optimale.

    En outre, un effort de rationalisation a été réalisé, à la fois dans le cadre de ce souci de qualité et dans un souci que je qualifierai de budgétaire. J'attirerai également l'attention de l'honorable Membre sur le fait qu'au terme de celle-ci, la Belgique reste davantage équipée en cette matière que ses voisins frontaliers.

    Il reste que, au-delà de l'application stricte des mesures ainsi arrêtées, des cas particuliers peuvent être pris en considération et traités de manière à intégrer des spécificités géographiques ou socio-économiques. En outre, il reste envisageable pour les institutions ne bénéficiant pas, ou plus, d'un agrément pour un programme cardiologique, de développer des partenariats avec d'autres institutions, pour autant que le modèle envisagé s'inscrive dans le cadre réglementaire fixé.

    Dans ce cadre, et en référence aux compétences qui sont les miennes et qui ne portent que sur l'agrément des services en cohérence avec les dispositions et éventuelles limitations définies par le Fédéral, l'honorable Membre comprendra qu'il ne m'appartient pas de prendre quelqu'initiative que ce soit. Dès lors, n'étant pas à la manœuvre, il va de soi que je n'ai aucune assurance à recevoir de la part de mon Collègue fédéral si ce n'est quant à l'absence de conséquences négatives de ladite réforme sur la qualité de l'offre de soins et de la prise en charge.