/

Les effets des réseaux sociaux sur le tourisme

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 16 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 19/09/2022
    • de DI MATTIA Michel
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Alors que la saison d'été 2022 a été marquée par une reprise forte pour le secteur du tourisme, elle a aussi vu le retour d'une problématique qui existait déjà avant la crise sanitaire et l'apparition des restrictions de voyages : le « surtourisme ». Ce phénomène lié au tourisme de masse est principalement exacerbé par les réseaux sociaux et notamment Instagram.

    Un récent article relatait le calvaire vécu par un couple de Canadiens régulièrement amené à chasser les intrus de leur propriété particulièrement photogénique. Cette actualité me permet de vous interroger sur d'éventuels débordements qui auraient pu être rencontrés sur le territoire wallon.

    Dans le cadre de la réforme du Code du Tourisme à venir, Madame la Ministre envisage-t-elle de présenter des mesures à destination des autorités locales et/ou des riverains afin d'accompagner ce phénomène ? Si non, pour quelles raisons ?

    Lui a-t-on rapporté des plaintes enregistrées auprès de services de police, singulièrement qui émaneraient d'exploitants touristiques qui peinent à adopter leur offre à un tourisme de masse porté par les réseaux sociaux ?

    Enfin, il me parait surtout important de l’interroger spécifiquement sur la place réservée aux réseaux sociaux dans la stratégie digitale pour le tourisme wallon. Chargera-t-elle WBT et le CGT d'intégrer ce type de plateforme dans l'architecture élaborée dans le cadre du processus de numérisation du secteur touristique ?
  • Réponse du 17/10/2022
    • de DE BUE Valérie
    Si l’article sur lequel l’honorable membre appuie sa réflexion et qui suscite ses questions fait état de désagréments induits par les réseaux sociaux, ces faits ne relèvent pas d’un problème lié au tourisme de masse, ni même au tourisme de manière générale. Il s’agit ici de comportements que l’on pourrait qualifier d’inciviques et ceux-ci sont sanctionnables par les autorités de police locales.

    Le Code wallon du Tourisme fixe le cadre en matière de soutien, d’encadrement et de régulation du secteur du Tourisme et ne pourrait donc s’appliquer dans ce cadre.

    En revanche, la réflexion sur la place des réseaux sociaux dans la promotion touristique fait bien entendu partie intégrante de la réflexion dans le cadre de la stratégie touristique digitale wallonne, actuellement menée par le CGT et VISITWallonia, en collaboration avec les différents organismes touristiques.

    S’il n’est pas nouveau, l’usage des réseaux sociaux dans le cadre de la promotion touristique de notre destination - que ce soit via Facebook, Instagram, Pinterest, TikTok ou encore LinkedIn - nécessite une veille et des adaptations constantes dans la manière de les utiliser efficacement, en fonction des comportements des touristes et des tendances de consommation.

    L’objet de ces réflexions est, bien entendu, d’amener à une complémentarité des outils digitaux. Celle-ci s’accompagne de formations et d’encadrements des acteurs du tourisme afin, d’une part, de réduire une fracture numérique bien réelle, d’autre part d’arriver à une gestion réaliste, rationnelle et efficace des différents outils disponibles.

    Par ailleurs, il convient de faire la différence entre ce que l’on appelle le « tourisme de masse » et la surfréquentation ponctuelle de certains sites, parfois occasionnée par des circonstances particulières, parfois plus récurrente en période de congés, à quelques endroits précis.

    Nous ne sommes pas confrontés à une forme installée de « tourisme de masse ». Pour rappel, les objectifs du Gouvernement wallon en matière de tourisme sont d’aller vers un tourisme de proximité, durable et écoresponsable.

    En ce qui concerne d’éventuelles plaintes, il ne m’a jamais été rapporté de problèmes de flux trop importants de touristes engendrés par de de trop nombreuses ou inadaptées publications sur les réseaux sociaux de la part des organismes touristiques wallons.

    VISITWallonia.be et le site des organismes touristiques mettent en avant de nombreux trésors wallons, parfois moins connus des touristes, afin précisément de répartir les flux de touristes sur l’ensemble de notre territoire.

    Nous avons effectivement connu la surfréquentation de certains sites touristiques – principalement des sites naturels. Je travaille sur cet aspect via deux axes : la promotion et la communication, ainsi que l’aménagement d’infrastructures adaptées.

    Enfin, outre le soutien apporté par le CGT dans le cadre de ses missions, le Plan de relance permettra le développement d’infrastructures adaptées au sein de sites naturels et patrimoniaux afin de mieux accueillir les touristes et de limiter l’impact sur les sites visités.