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L'augmentation du nombre de blessés graves de la circulation

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 24 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/09/2022
    • de KELLETER Anne
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    D'après une étude menée par Vias dans les hôpitaux, le nombre de blessés graves dans la circulation est largement sous-estimé. Ainsi, pour chaque cas enregistré officiellement par la police, quatre personnes sont en fait admises à l'hôpital.

    Si l'on regarde les statistiques de la police, le nombre de blessés hospitalisés a diminué de 44 % entre 2005 et 2019, selon l'Institut Vias. Si l'on examine les statistiques des hôpitaux, qui sont plus détaillées, le nombre de blessés admis à l'hôpital n'a en réalité diminué que de 21 %.

    Ainsi, en 2019, le nombre d'accidents de la route avec blessés graves qui ne sont pas signalés à la police était quatre fois plus élevé que le nombre de blessés graves dans les données policières. Le nombre de cyclistes gravement blessés répertoriés dans les données policières doit quant à lui être multiplié par sept pour concorder au nombre de cyclistes hospitalisés.

    Les données hospitalières mettent par ailleurs en évidence que ce sont surtout les cyclistes, les usagers les plus jeunes (0-17 ans) et les seniors qui semblent être sous-représentés dans les données policières.

    Si le nombre de blessures graves parmi les autres usagers de la route a baissé ces dernières années, le nombre de cyclistes grièvement blessés a, lui, sensiblement augmenté. En 2019, ils représentaient 43 % des blessés graves contre 27 % en 2005. Les chiffres sont interpellants pour les piétons : 88 % ont été blessés en se faisant renverser par un véhicule motorisé.

    Selon Vias, le nombre de tués sur les routes a augmenté de près de 40 % en Belgique au cours des 6 premiers mois de l'année par rapport à la même période l'an dernier. 231 personnes ont perdu la vie. Parmi les usagers les plus touchés, le nombre de tués parmi les piétons est passé de 13 à 35.

    Quelles solutions concrètes Madame la Ministre avance-t-elle, en concertation avec les communes, pour agir sur les principales causes d'accidents impliquant les usagers « faibles » de la route ?
  • Réponse du 17/10/2022
    • de DE BUE Valérie
    Rappelons tout d’abord que parmi les mesures les plus efficaces en termes de sécurité routière figurent les mesures plus spécifiquement liées aux infrastructures (sites propres, adaptation des voiries à un meilleur partage de la route, et cetera). Elles relèvent quant à elles du domaine de mon collègue, Philippe Henry, ou des autorités locales pour les voiries communales.

    En ce qui me concerne plus spécifiquement, dans le souci constant d’être en phase avec les préoccupations et enjeux de sécurité routière du moment, j’informe l’honorable membre que l’AWSR réalise tout au long de l’année des actions et campagnes de sensibilisation portant sur les usagers vulnérables. Celles-ci s’adressent tant aux usagers vulnérables eux-mêmes, qu’aux autres usagers de la route, afin d’encourager au partage de la route en toute sécurité et sérénité.

    Rappelons par exemple la campagne grand public du mois d'avril dernier au sujet des 2 roues : Messages et bonnes pratiques diffusés le long des routes et sur les réseaux sociaux vers les automobilistes et vers les usagers vulnérables (cyclistes, trottinettistes, cyclomotoristes, motards).

    Au mois d’avril, il y a eu également un publireportage dans le "Elle Magazine" reprenant les règles et conseils à l’égard des trottinettistes.

    Pendant ces mois de juillet et août, une campagne de sensibilisation concernant les nouvelles règles relatives aux trottinettes électriques a été menée sur les réseaux sociaux, dont TikTok, afin de cibler les plus jeunes et via des cubes promotionnels placés dans les villes de Charleroi, Dinant, La Louvière, Mons, Tournai et Namur du 18 juillet au 8 août.

    Tout au long de l’année, des conseils sont diffusés sur les réseaux sociaux et le site internet de l’AWSR ainsi que dans les émissions Contacts.

    L’AWSR intègre, tant que possible, les différents modes de déplacements dans le cadre de ses campagnes de sensibilisation portant sur les grandes thématiques de sécurité routière (distraction, conduite sous influence, etc.).

    En collaboration avec les communes, les entreprises et les associations, l’AWSR donne des formations sur l’utilisation du vélo en toute sécurité, dont notamment un module spécifique sur le vélo à assistance électrique. Ces ateliers abordent les bases des règles pratiques de circulation et de l’équipement ainsi que l’identification et l’anticipation des risques pour éviter les situations potentiellement dangereuses. Elle comporte également une partie pratique qui consiste en des mises en situation et des exercices d’adresse afin de mieux appréhender le vélo.

    Le quiz de la route qui sera lancé en octobre 2022 reprend de nombreuses questions sur la mobilité douce et la sécurité des usagers vulnérables.

    Comme chaque année, l’AWSR mènera à l’automne 2022, une campagne de sensibilisation à la visibilité, principalement centrée sur les usagers vulnérables, dont les piétons.