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L'impact de la crise des prix de l'énergie sur les piscines communales

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 11 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/09/2022
    • de SAHLI Mourad
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Les piscines ont une consommation énergétique très élevée. En effet, pour assurer le bien-être des nageurs, la température de l'eau dans le bassin doit avoisiner les 30 degrés. Avec la crise des prix de l'énergie, que nous connaissons actuellement, les piscines communales craignent une future explosion de leur budget. C'est d'ailleurs déjà le cas chez nos voisins français où de nombreuses piscines ont dû fermer leurs portes, faute de pouvoir payer leurs factures d'énergie.

    Chez nous, les budgets d'énergie des piscines communales sont négociés par des intercommunales. Celles-ci négocient et achètent l'énergie auprès des fournisseurs. Ce dispositif leur permet de bénéficier d'un tarif fixe pour une durée déterminée. Toutefois, il prendra fin malheureusement en cette fin d'année.

    C'est donc en 2023 que la crise de l'énergie risque d'impacter les piscines communales qui envisagent différentes pistes pour éviter de subir de plein fouet les augmentations liées à la flambée des coûts. Certains envisagent de diminuer la température de l'eau ou encore d'augmenter les prix d'entrée. Cette deuxième solution serait source d'inégalité et ne permettrait plus aux piscines communales de remplir leur mission sociale, à savoir de permettre à tous de pratiquer la natation à un prix démocratique.

    Ainsi, Monsieur le Ministre a-t-il pu rencontrer les acteurs du secteur à ce sujet ?

    Des pistes, voire des solutions concrètes, sont-elles envisagées afin de prévenir l'impact de la crise des coûts de l'énergie sur le budget 2023 des piscines communales ?

    Quelles solutions préconise-t-il afin d'éviter que davantage de piscines soient fermées alors que notre Région connaît une pénurie ?
  • Réponse du 13/10/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    Je rappelle une nouvelle fois mon champ de compétence, à savoir les infrastructures sportives subsidiées par la Région wallonne. Dans ce contexte, comme déjà précisé à de nombreuses reprises, il ne m’appartient pas d’intervenir dans la gestion et l’exploitation des infrastructures sportives wallonnes.

    Pour ce qui concerne les piscines communales, comme leur dénomination le confirme, il s’agit bien d’une responsabilité communale dont la tutelle est exercée par mon collègue en charge des pouvoirs locaux.

    Tant mon cabinet que mon Administration n’ont pas connaissance de piscines qui auraient fermé leurs portes suite aux augmentations des prix de l’énergie. Néanmoins, il nous revient que des baisses de température sont prévues dans certains bassins, mais aussi que des réductions des plages horaires ont été mises en place. Certaines piscines ont quant à elles augmenté le prix des entrées.

    Quant aux solutions que je préconise pour l’avenir, la situation rencontrée actuellement souligne, encore une fois, toute l’utilité, et plus encore pour les piscines, de mettre en place des collaborations entre pouvoirs locaux de manière à répartir les charges liées à l’exploitation des infrastructures tout en offrant des services qualitatifs aux citoyens.

    Comme l’honorable membre le sait par ailleurs, depuis plusieurs années, le département Infrasport du SPW met en œuvre des appels à projets tels que le « Plan piscines » ou plus récemment celui visant la rénovation énergétique des infrastructures sportives en vue de réduire la consommation énergétique des infrastructures existantes.

    Le décret du 3 décembre 2020 qui encadre le subventionnement des infrastructures sportives permet lui aussi le financement de tels travaux.

    J’invite évidemment les gestionnaires d’infrastructures à initier des projets visant l’amélioration des performances de leurs bâtiments de telle manière à pouvoir maitriser leurs dépenses énergétiques dans le futur.



    De tels travaux me paraissent essentiels, non seulement afin de diminuer l’empreinte écologique du secteur, mais aussi afin de faire en sorte que chaque euro dépensé pour celui-ci profite pleinement au monde du sport et à ses adhérents.

    Ceci relève effectivement de ma compétence et j’y attache une importance primordiale.