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L'avenir de la piscine de Genappe et la problématique du sous-financement des piscines publiques

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 12 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/09/2022
    • de ANTOINE André
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Nous le savons, la Wallonie manque terriblement de bassins de natation et surtout la Province du Brabant wallon comme l'a souligné la Cour des comptes.

    Aujourd'hui, une autre piscine brabançonne a marqué l'actualité cet été : celle de Genappe. À l'analyse de la demande de permis introduite en décembre dernier pour la construction de la piscine communale couverte à Genappe, les fonctionnaires délégués de la Région wallonne ont jugé le dossier incomplet. Des plans modificatifs ont donc été introduits en vue d'une nouvelle demande de permis.

    La nouvelle piscine devrait être ouverte toute l'année et non plus seulement pendant les vacances d'été.

    La nouvelle demande de permis est soumise à enquête publique jusqu'au 30 août. La décision des fonctionnaires technique et délégué doit être donnée dans les 130 jours.

    Quelles sont les différentes modalités liées à ce projet (calendrier et subsides) ? À quelle hauteur la Région compte-t-elle intervenir ?

    D'aucuns évoquent une inauguration d'ici un an. Monsieur le Ministre confirme-t-il ce délai ?

    Plus globalement, pouvons-nous obtenir un état des lieux relatif au Plan piscines et à l'état d'avancement des projets en cours, principalement en Brabant wallon ?

    Avant les vacances d'été, Monsieur le Ministre avait déclaré que la Région disposait de moyens permettant de subventionner les infrastructures de natation, mais que très peu de dossiers sont déposés. Quelle est sa stratégie pour amener les villes et communes à introduire des dossiers afin d'utiliser ces moyens ?

    Ne faudrait-il pas subventionner, du moins en partie, les coûts de fonctionnement des piscines, notamment suite à l'explosion des coûts énergétiques ?

    Quels moyens compte-t-il dégager pour les soutenir enfin face à leur déséquilibre financier chronique et préjudiciable aux finances communales ?
  • Réponse du 05/10/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    Concernant le projet de piscine à Genappe, je peux confirmer qu’aucune demande de subvention n’a été introduite dans ce cadre. Mon Administration me précise qu’il s’agirait d’un projet porté par des sociétés privées. La Région n’ayant pas été sollicitée, l’honorable membre comprendra dès lors que je ne dispose d’aucune information tant sur le calendrier d’exécution que sur la date d’inauguration de cette piscine…

    À propos des projets « piscines » subventionnés en cours en Brabant wallon, l’honorable membre en trouvera l’état d’avancement ci-après :

    Piscine d’Ottignies Louvain-La-Neuve : les travaux viennent de débuter et le délai d’exécution prévu est de deux ans.

    Piscine de Jodoigne : l’ouverture des offres est prévue début novembre.

    Piscine de Rixensart : ce projet a été retenu par le Gouvernement wallon en juillet dernier dans le cadre de l’appel à projets « Infrastructures sportives partagées ». Le bénéficiaire doit à présent déposer son dossier au stade projet.

    Relativement aux moyens budgétaires dont dispose le département, je rappelle, à nouveau, que la Wallonie ne peut se substituer aux porteurs de projets et qu’il appartient à ces derniers d’initier des projets.

    Quant à un subventionnement d’une partie des frais de fonctionnement des piscines, comme il le sait, il ne m’appartient pas d’interférer dans la gestion des infrastructures ou encore dans la prise en charge de dépenses liées à l’exploitation de celles-ci, quelle qu’en soit leur nature d’ailleurs. Je ne peux cependant qu’inciter les gestionnaires à procéder à des investissements leur permettant de réduire drastiquement leur facture énergétique. Mon département est compétent pour cela et j’en fais une de mes priorités. En témoigne encore le récent appel à projets qui va permettre de rénover des infrastructures sportives pour un montant de près de 80 millions d’euros.

    Enfin, concernant les déséquilibres financiers chroniques et préjudiciables aux finances locales qu’il évoque, j’insiste, encore une fois, sur l’utilité de mettre en place des collaborations entre pouvoirs locaux lors de la conception d’équipements sportifs.

    Ces collaborations permettent en effet de répartir les charges liées tant à la construction qu’à l’exploitation des infrastructures sportives tout en offrant des services de qualité et correctement dimensionnés aux citoyens.

    Le décret du 3 décembre 2020 qui encadre le subventionnement des infrastructures sportives prévoit une majoration de 10 % du taux de subvention de base lorsqu’un projet est porté conjointement par une association des communes ou de province(s).