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Le soutien et la promotion de la réparation en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 15 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/09/2022
    • de MAROY Olivier
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Lorsque l'on souhaite se défaire d'un objet, il est préférable de prolonger sa durée de vie en le réutilisant. Dans certains cas, l'objet nécessitera toutefois d'être réparé. Cela peut se faire soi-même ou les citoyens peuvent être aidés au sein des « Repair Cafés » qui sont des ateliers organisés à un niveau local pour apprendre à réparer ensemble les objets défectueux au lieu de les jeter.

    La Région wallonne soutient d'ailleurs l'ASBL « Repair Together », qui fédère les « Repair Cafés », via une convention-cadre qui, à votre initiative, a été renouvelée pour la période 2022-2024. Il me revient d'ailleurs que des missions additionnelles ont été confiées à l'ASBL pour un budget additionnel d'environ 75 000 euros par an. L'objectif est notamment d'étendre le réseau des « Repair Cafés », de renforcer le « Repair Café » mobile itinérant et de fournir les moyens nécessaires à l'organisation.

    Par ailleurs, depuis juin 2021, la Wallonie s'est dotée d'un Observatoire de la réparation afin d'évaluer de manière récurrente l'évolution du secteur et les effets des actions mises en place.

    Au-delà de son soutien aux « Repair Cafés », quelles mesures structurelles Madame la Ministre met-elle en place en Wallonie pour soutenir et promouvoir la réparation ? Ne pourrait-on pas aller plus loin ?

    Quel premier bilan tire-t-elle de la mise en place de l'Observatoire wallon de la réparation ? Va-t-elle concrétiser certaines de leurs recommandations ? Si oui, lesquelles ?

    Dans son plan d'action 2021-2024 pour une économie circulaire, le Gouvernement fédéral prévoit l'adoption d'un indice de réparabilité. Inspiré du modèle français, l'indice est calculé sur base de plusieurs critères et aboutit à une note sur 10. Plus l'indice est élevé, plus l'objet est facile à réparer. Dans le cadre de ses compétences, comment Madame la Ministre prépare-t-elle l'arrivée de cet indice de réparabilité en Wallonie ? Prévoit-elle des mesures particulières pour le secteur wallon de la réparation ?
  • Réponse du 28/10/2022
    • de TELLIER Céline
    Le soutien apporté à Repair Together permet de couvrir un champ large d’actions en faveur de la réparation. En effet, les activités de Repair Together reprennent la gestion des Repair cafés et Repair café mobile, mais également, entre autres : l’établissement d’un annuaire de la réparation, des tutoriels de réparation sous format texte ou vidéo, des formations, des sensibilisations et des animations notamment dans les écoles et lors de salons ou événements, le « repair lab » qui est un lieu de partage d’outils et de compétences accessible à toutes et tous pour réparer soi-même ses objets.

    D’autre part, Repair Together est engagé dans des projets en collaboration avec des partenaires régionaux, nationaux, européens et internationaux, notamment dans le cadre du projet Interreg Sharepair. Ce projet, qui rassemble 17 partenaires à travers l’Europe, vise à développer une plateforme digitale européenne de la réparation de déchets électriques et électroniques. Plus d’informations sur ce projet sont disponibles sur le site web de Sharepair.

    Le premier rapport de l’Observatoire de la réparation a été publié en avril 2022. L’étude sur laquelle s’appuie l’observatoire de la réparation comporte diverses recommandations, structurées selon 4 leviers d’action : encourager, rendre possible, susciter l’engagement et servir d’exemple.

    Plus spécifiquement, on retrouve notamment, parmi les recommandations formulées
    - l’établissement d’objectifs de réemploi et/ou de réutilisation pour la filière REP des EEE ;
    - le développement de la visibilité du secteur : réseaux de réparateurs et annuaire de services de réparation.

    Ces recommandations peuvent être envisagées comme des pistes pour le futur, entre autres pour accompagner l’indice de réparabilité prévu par le niveau fédéral. D’autres mesures sont potentiellement porteuses d’effets telles que :
    - développer l’impression 3D de pièces de rechange en soutenant les acteurs déjà existants dans ce domaine et/ou en soutenant des initiatives allant dans le sens de l’impression 3D des pièces de rechange ;
    - soutenir des initiatives de constitution de stocks de pièces de rechange, notamment en utilisant des pièces d’appareils non réparables.

    Plusieurs de ces recommandations sont d’ores et déjà mises en œuvre par Repair Together dans le cadre de la convention-cadre avec la Région wallonne : un annuaire de la réparation est mis à disposition sur leur site internet et mis régulièrement à jour. D’autre part, une partie de leur mission consiste à créer des synergies entre Repair Cafés et « Fablabs », lieux dédiés à la fabrication d’objets à l’aide de machines pilotées par ordinateur.