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La situation du dossier de l'Abbaye d'Aulne

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 25 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/09/2022
    • de FURLAN Paul
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    En octobre 2016, le Gouvernement wallon de l'époque, par l'intermédiaire du Ministre Maxime Prévot, avait arrêté un accord-cadre échelonnant le chantier indispensable de réfection des ruines de l'Abbaye d'Aulne. Cet accord-cadre portait sur un montant de 15 millions d'euros, qui serait libéré à concurrence de 1,5 million d'euros par an, durant 10 ans.

    Il y a un peu moins de deux ans, j’interpellais à nouveau Madame la Ministre sur la situation du site cistercien riche d'un patrimoine exceptionnel.

    À cette occasion, elle évoquait une convention d'assistance à maître d'ouvrage qui devait être signée entre l'AWaP et le CGT pour établir le phasage des travaux et le cahier des charges permettant de désigner un auteur de projet. Nous sommes maintenant 6 ans après la décision du Ministre Prévot et les acteurs locaux de la Haute Sambre ne voient toujours rien venir et les ruines continuent de se dégrader inlassablement.

    Madame la Ministre a-t-elle donné ordre à ses administrations de signer la convention d'assistance évoquée précédemment ?

    Entend-elle assurer la mise en oeuvre de l'accord-cadre de 2016 pour sauver le site des dégradations et entamer rapidement les travaux de conservation du patrimoine ?

    Pourquoi ne charge-t-elle pas l'AWaP de boucler le dossier préparatoire du paysage des travaux?
  • Réponse du 11/10/2022
    • de DE BUE Valérie
    La question de l’honorable membre me permet de faire le point sur la situation de l’abbaye d’Aulne.

    Effectivement, en 2017, le Gouvernement wallon a approuvé le principe de dédier à l’abbaye d’Aulne un budget de 15 millions d’euros sous forme d’un accord-cadre pluriannuel. La durée globale de cet accord-cadre avait été fixée à 10 ans avec un engagement annuel de 1,5 million d’euros.

    Le bénéficiaire de cet accord-cadre est le Commissariat général au Tourisme, propriétaire d’une partie du site, dont les ruines de l’abbaye.

    À mon arrivée à la tête du Patrimoine et du Tourisme fin 2019, j’ai constaté que les premières tranches avaient été versées par l’AWaP au CGT mais qu’aucun projet de restauration n’avait été mis en route. Le CGT considérait avoir besoin d’un appui technique pour entamer le travail. Dès lors, le Gouvernement a suspendu les versements à partir de 2020, en attendant de voir une réelle avancée sur le terrain.

    Je confirme qu’en mars 2021, sous ma houlette, le CGT et l’AWaP ont signé une convention d’assistance à maîtrise d’ouvrage afin que l’Agence aide concrètement le CGT à élaborer son projet de restauration. Depuis lors, un auteur de projet spécialisé en patrimoine a été désigné par marché public. Il a débuté sa mission début 2022. Le dossier préparatoire à la mise en œuvre des travaux est donc bien en cours.

    L’état sanitaire des ruines, je ne vous apprends rien, est préoccupant. Le CGT et l’AWaP en sont pleinement conscients et travaillent en bonne intelligence sur ce dossier. Ils étudient actuellement avec l’auteur de projet des solutions techniques pour mener les interventions que le diagnostic a mises en exergue. Les travaux seront phasés en fonction de l’urgence et des contraintes techniques à respecter (température extérieure minimale, présence d’animaux protégés…).