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La pénurie dans le secteur du photovoltaïque

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 55 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 22/09/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    La crise énergétique et économique pousse nos citoyens à être de plus en plus attirés par les opportunités qu'offre le photovoltaïque comme alternative sérieuse pour diminuer leur consommation et facture d'énergie.

    Cependant, on assiste depuis la fin de l'été à une hausse considérable de la demande en panneaux solaires en Wallonie. Une situation proche de la crise où l'offre a du mal à suivre la demande qui explose.

    Plusieurs sociétés, notamment « Labis Ingelec » en Wallonie picarde, tirent la sonnette d'alarme tandis que certains producteurs décident tout simplement de ne plus prendre de clients.

    Ils font face à une hausse des coûts des matériaux et des matières premières, des problèmes d'approvisionnement, des difficultés pour terminer l'installation des photovoltaïques, des arnaques avec des non-garanties, et des délais opaques.

    Plus insidieux encore, nos citoyens font aussi face à des fournisseurs « douteux » lorsqu'il s'agit de leurs politiques tarifaires liées aux frais d'équilibrage.

    Bref, les problèmes sont légion et les chantiers de travail nombreux. C'est aux pouvoirs publics de réagir face à ce qui semble un début de crise.

    Que fait Monsieur le Ministre face à cette pénurie ?

    Quels sont les instruments que la Wallonie possède pour mettre en place des solutions rapides, voire d'urgence ?

    Y a-t-il des pistes de réflexion en cours ?

    Y a-t-il des mesures que l'on peut prendre à court terme que ce soit sur la problématique d'approvisionnement, la politique tarifaire, et le risque d'arnaques ?
  • Réponse du 10/01/2023
    • de HENRY Philippe
    La crise énergétique que nous traversons fait pleinement prendre conscience, certes dans la douleur, de l’urgence de prendre les mesures qui s’imposent : diminuer ses consommations tout en préservant au maximum le confort de vie adéquat et produire par des moyens renouvelables les consommations incompressibles.

    C’est une loi économique bien connue, l’offre et la demande ont tendance à s’équilibrer.

    Dans le cas présent que l’honorable membre soulève, l’afflux soudain d’une demande urgente vient bousculer l’offre existante et la désorganise, avec tous les effets pervers qu’il décrit.

    À partir du moment où l’augmentation de la demande est perçue comme une tendance lourde par le secteur, les capacités de productions vont s’adapter à cette demande. Si au contraire le secteur considère que l’afflux de demandes est dû à une conjecture passagère, il ne changera pas fondamentalement ses habitudes de production et les demandes devront attendre leur tour pour être satisfaites.

    Or, bien que la crise en Ukraine, l’augmentation du prix des énergies soient concomitantes, il n’y a pas à s’y tromper, les efforts individuels des ménages à maîtriser les consommations représentent une tendance irréversible.

    Le Gouvernement a pris des dispositions pour faciliter cette transition, tel que l’interdiction programmée du chauffage au mazout, qui va amener naturellement les ménages désireux de remplacer leur système vieillissant vers d’autres sources d’énergie.

    De plus, les prêteurs sociaux wallons ont reçu des budgets supplémentaires leur permettant d’octroyer des crédits destinés à financer les installations de production renouvelables.

    Ce n’est pas tout.

    La Région a mis en place, il y a quelques années déjà, un système de certification des installateurs de production d’énergie renouvelable. Ce système est commun avec la Flandre et la Région de Bruxelles-Capitale. La liste des installateurs certifiés est disponible sur le site rescert.be. Pour être certifiés, les professionnels suivent une formation, qui se clôture par un examen. Cette certification doit être renouvelée tous les 7 ans. Ceci pour réguler le secteur et limiter les faiblesses dans la qualité du service rendu.