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La vaccination contre les infections à pneumocoque

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 31 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 22/09/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les pneumocoques peuvent être responsables d'infections dans de nombreuses localisations du corps : l'oreille moyenne (otite), les sinus (sinusite), les enveloppes du cerveau (méningite), le sang (bactériémie) et les poumons (pneumonie). Les bactéries à pneumocoques peuvent rendre aiguës les affections pulmonaires chroniques obstructives (BPCO).

    Dans un avis publié il y a quelques jours, le Conseil supérieur de la santé (CSS) recommande la vaccination contre les infections à pneumocoque pour les seniors et les adultes souffrant de certaines maladies chroniques ou de diabète.

    Actuellement, la couverture vaccinale contre les maladies à pneumocoque du groupe cible adulte s'élève à 18-32 % en Belgique. Elle pourrait évoluer afin de mieux protéger des infections suivantes : pneumonie, septicémie, méningite, sinusite, otite moyenne et exacerbations aiguës d'affections pulmonaires chroniques obstructives, selon le CSS.

    Des initiatives en matière de prévention et de sensibilisation à destination des aînés existent-elles ?

    Dans le cas contraire, la mise en place d'une campagne d'information concernant la vaccination contre les infections à pneumocoque est-elle envisageable ?
  • Réponse du 18/10/2022
    • de MORREALE Christie
    Outre le Covid, seule la grippe saisonnière fait l’objet d’une campagne de communication. L’avis rendu par le Conseil supérieur de la Santé, datant d’août 2022 est l’occasion de se pencher sur l’opportunité de l’envisager, sachant que les groupes cibles sont les adultes présentant un risque accru d’infection pneumococcique, les adultes avec comorbidités et les personnes âgées de 65 ans et plus.

    Il faut savoir que les schémas vaccinaux sont différents suivant le groupe cible. En effet, les vaccins conjugués offrent l’avantage d’une immunité qui peut être reboostée dans le temps. L’opportunité de cette vaccination doit être discutée pour les personnes âgées de plus de 85 ans, car les données sont encore trop peu nombreuses sur les effets de cette vaccination pour cette tranche d’âge. Ensuite, concernant la vaccination de base pour le groupe avec comorbidités, un rappel unique est mis en place après 5 ans. Pour le groupe à hauts risques composé principalement des personnes immunodéprimées, le schéma vaccinal se compose d’une vaccination de base suivie d’un rappel tous les 5 ans.

    Dans ses recommandations, le Conseil supérieur de la Santé n’a pas pris en considération le rapport cout/efficacité de ces vaccins. Il n’y a aucun remboursement prévu, mais le citoyen peut faire usage de son éventuelle assurance complémentaire, en sachant que c’est une trentaine d’euros par an selon les mutuelles.

    La cellule de surveillance des maladies infectieuses en a débattu avec son homologue bruxellois qui proposait d’organiser une campagne commune Bruxelles/Wallonie à tout le moins dans les maisons de repos et maisons de repos et de soins.

    Actuellement, il faut l’initiative d’un médecin traitant motivé pour que le patient soit vacciné. Dès lors, la campagne de sensibilisation et d’information devrait se tourner à la fois vers les publics cibles ainsi que vers les médecins généralistes.