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La période de pic des accidents de la route en zones rurales et forestières wallonnes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 35 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 03/10/2022
    • de BELLOT François
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Selon l'AWSR, octobre est le mois du pic des accidents routiers en zones forestières et rurales. 200 accidents corporels impliquant des animaux sont constatés en 5 ans, engendrant 230 blessés et un tué.

    Quelles mesures Madame la Ministre concrétise-t-elle pour renverser cette réalité récurrente ?

    Identifie-t-elle des tronçons à risque ?
  • Réponse du 25/10/2022
    • de DE BUE Valérie
    Effectivement, les accidents impliquant des animaux sont plus fréquents en automne. Un accident de ce type sur trois a lieu entre septembre et novembre.

    Si une partie des accidents implique des espèces domestiques, principalement des chiens, la grande majorité des accidents avec un animal est à imputer à des espèces sauvages : ces derniers représentent 80 à 90 % du total des accidents. La majorité des accidents est imputable aux espèces de grande taille. Le sanglier arrive en tête avec près de 30 % des cas, suivi par le chevreuil qui représente un cinquième des accidents.

    Les raisons probables des nombreux accidents avec les animaux en automne sont certainement l’augmentation des mouvements des animaux sauvages causée par les activités de chasse, la forte fréquentation des promeneurs et l’intense activité des sangliers mâles durant la période de rut en novembre et décembre.

    Un second pic, moins marqué, apparaît également en avril-mai. Celui-ci peut s’expliquer par l’émancipation des jeunes de l’année précédente pour la recherche d’un nouveau territoire.

    L’analyse de la distribution horaire des accidents met en évidence deux pics : un en soirée (entre 18 et 24 heures) et l’autre au lever du soleil (entre 7 et 8 heures). Ces deux pics s’expliquent à la fois par le comportement principalement nocturne des animaux et l'importance de la circulation en soirée et à l'heure de pointe du matin.

    En ce qui concerne la localisation des accidents, on n’identifie pas de tronçons à risque, mais plutôt des régions dans lesquelles on enregistre davantage d’accidents impliquant un animal. Les provinces de Namur et de Luxembourg combinées comptabilisent près de la moitié des accidents avec animal alors qu’à peine un quart de l'ensemble des accidents corporels s’y produit.

    Ces chiffres sont assez logiques si l’on considère le caractère globalement plus rural de ces provinces et leurs vastes étendues de forêts. A contrario, le Hainaut est bien moins concerné puisqu'il est moins rural et que ses forêts ne sont pas aussi vastes.

    Dans le souci constant d’être en phase avec les préoccupations et les enjeux de sécurité routière du moment, l’AWSR a sensibilisé les automobilistes à cette problématique au mois de septembre dernier via une communication vers la presse ainsi que son site internet. Des posts à ce sujet sont également diffusés pendant le mois d’octobre sur les réseaux sociaux de l’AWSR. L’accent est particulièrement mis sur les conseils pour éviter les accidents.