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L'organisation de "Dimanche sans voiture" en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 89 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 03/10/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    La première journée sans voiture remonte à 1956, lorsque la crise de Suez force certains pays à prendre des mesures drastiques pour économiser du carburant. Cette opération s'est d'ailleurs répétée en Suisse, en Belgique et en RFA en 1973 à l'occasion de la crise pétrolière.

    Aujourd'hui, le but de l'opération du « dimanche sans voiture » à Bruxelles est tout autre puisqu'il s'agit de sensibiliser aux impacts de l'utilisation de la voiture sur la santé et l'environnement. D'ailleurs pour cette dernière édition, qui a eu lieu le 18 septembre, Bruxelles Environnement a publié certains chiffres interpellants : « Les concentrations en monoxyde (NO) et en dioxyde (NO2) d'azote ont chuté de 80 % du côté de la station de métro Arts-Loi par rapport à un dimanche « normal ». Si l'on compare à un jour de semaine « classique », le taux de monoxyde d'azote dans l'air a même chuté de 90 % et celui de dioxyde d'azote de 86 % ». Sans compter que, outre la qualité de l'air, l'environnement sonore a lui aussi connu une journée « apaisée ».

    Du côté de la Wallonie, aucun « dimanche sans voiture » au sens strict du terme ne sera organisé dans les grandes agglomérations du sud du pays, et ce, en raison des Fêtes de Wallonie. Néanmoins, en 2021, notons que seules deux communes (Saint-Ghislain et Morlanwelz) ont adopté cette journée sans voiture contre 32 au nord du pays.

    L'occasion pour moi de demander à Monsieur le Ministre quelles sont les actions qu’il compte mettre en place afin d'inciter un plus grand nombre de communes wallonnes à adopter une ou plusieurs journées dédiées à la mobilité douce et à l'abandon de la voiture.

    Compte-t-il, avec son collègue Christophe Collignon, proposer à nos municipalités l'une ou l'autre date phare pour promouvoir les modes doux au détriment de la voiture ?
  • Réponse du 17/11/2022
    • de HENRY Philippe
    Pour cette édition 2022 de la Semaine de la Mobilité, nous avons compté l’organisation de plus de 290 actions en faveur de la mobilité active : qu’il s’agisse de tests de vélo à assistance électrique, de mise à disposition de trottinettes, de stands d’information sur la mobilité ou encore de formations à la sécurité routière, tous les participants ont démontré leur motivation pour un changement de mobilité dans notre région.

    S’agissant plus particulièrement de l’organisation des journées sans voiture, il convient de pointer de souligner que de nombreuses villes et communes ont bloqué des rues entières lors de la Semaine de la Mobilité, dans des buts de sensibilisation ou encore pour faire tester d’autres modes de déplacement. Ainsi, si ces initiatives ne portent pas le nom de « journée sans voiture », la finalité est identique à une échelle différente.

    Néanmoins, je serai tout à fait ouvert à discuter avec des villes qui voudraient s’essayer à une journée sans voiture d’une ampleur plus importante et je ne doute pas que mon collègue Ministre des Pouvoirs locaux, n'y verrait aucune objection.