/

La contraception masculine

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 41 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 03/10/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Selon une autrice d'un mémoire sur la contraception partagée spécialisée en études de genre, trois facteurs - techniques, culturels et liés aux conseils des professionnels de la santé - freinent le développement des méthodes de contraception dites masculines. Et souligne à ce titre le désintérêt pour la question de l'industrie pharmaceutique, de la médecine et des pouvoirs publics.

    Aussi, les professionnels de la santé manquent parfois d'informations en la matière et il est rare que les hommes reçoivent des conseils sur la contraception.

    Madame la Ministre a déjà été interrogée sur le sujet l'année dernière. Elle indiquait à l'époque qu'en 2021, O'YES, une ASBL qu’elle soutient, et ses partenaires allaient actualiser le site « Mon Contraceptif », développer 5 vidéos supplémentaires et surtout se concentrer sur la formation des professionnels médicaux et paramédicaux au sujet de la contraception dite masculine sur base des besoins identifiés lors d'un colloque « focus sur les couilles » organisé en 2020 à Bruxelles.

    Outre la construction des modules de formation, un travail de synthèse sur le cadre médico-légal de la contraception thermique aurait été réalisé afin d'informer adéquatement les professionnels.

    Comment, concrètement, les actions de l'ASBL O'YES, que Madame la Ministre soutient donc, ont-elles, je la cite, amélioré le partage de la responsabilité sexuelle et reproductive qui présente de nombreux avantages pour faire progresser notre société vers davantage d'égalité entre les sexes ? Qu’en est-il des actions pour 2022 ?

    Une évaluation des diverses actions de l'ASBL O'YES, soutenue par la Région depuis 2018, a-t-elle été faite ?

    Concomitamment au soutien porté à O'YES, de quelle manière a-t-elle encouragé et soutenu les programmes de recherche et développement en la matière ?
  • Réponse du 08/11/2022
    • de MORREALE Christie
    L’attention portée à la prévention et la promotion de la santé sexuelle qui passent par une contraception féminine et/ou masculine adaptée constitue une de mes priorités de santé.

    En effet, il est essentiel de communiquer au maximum sur les méthodes de contraception de manière générale, mais également de faire connaitre davantage la contraception dite masculine. La contraception n’est pas uniquement à la charge de la femme tant pratiquement que financièrement. Elle doit être partagée. Il faut faire évoluer les représentations par une communication claire, ciblée et adaptée comme le réalise l’ASBL O’YES.

    Cette association est subventionnée pour le projet « moncontraceptif.be » et la formation des professionnels sur la contraception dite masculine depuis 2019. Dès lors, cet outil s’adresse tant aux citoyens qu’aux professionnels.

    En 2022, ses activités se sont focalisées sur la mise à jour du site internet « moncontraceptif.be » et sur la publication d’une brochure sur les différentes méthodes de contraception - dont la contraception masculine.

    Les projets et actions des opérateurs sont suivis et analysés par l’AViQ et les représentants de mon Cabinet, dans le cadre d’un comité d’accompagnement. Tous les ans, l’ASBL O’YES transmet son bilan, son rapport d’activités et participe au comité d’accompagnement. L’octroi de la subvention suivante est d’ailleurs conditionné à la conclusion de ce dernier et l’Inspection des Finances a accès à toute information y relative.

    Les outils développés par O’YES sont largement diffusés, par exemple, auprès des centres de planning familial, via leurs activités d’information et de sensibilisation.

    Je soutiens d’ailleurs d’autres projets et opérateurs wallons qui réalisent de la prévention et promotion de la santé sexuelle après de la population wallonne, comme les centres de planning familial, le site internet Love Attitude, et cetera.

    L’EVRAS - Education à la vie relationnelle affective et sexuelle - va se développer grâce au projet 288 contenu dans le Plan de relance de la Wallonie, celui-ci « vise à renforcer les animations d’EVRAS via les Centres de planning familial wallons ». Son développement s’effectuera aussi grâce à un accord de coopération entre les entités fédérées francophones.

    Par ailleurs, la sensibilisation des professionnels est une des stratégies de la programmation du plan WAPPS.

    C’est l’ensemble de ces interventions qui concourent à la promotion de la contraception masculine. Le comité de pilotage du Plan Promotion Santé veillera à valoriser les résultats atteints au regard des objectifs fixés et à faire évoluer l’ensemble des projets pour poursuivre l’atteinte des objectifs.