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Le soutien de la Région wallonne à la dératisation dans les communes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 59 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 03/10/2022
    • de ANTOINE André
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Très envahissant et sans prédateur naturel significatif, le rat musqué est à l'origine de nombreux dégâts. Ces derniers temps, la population de rats augmente constamment, notamment suite à l'augmentation des composts ou encore aux nouvelles méthodes de culture avec des bandes cultivées qui ne sont pas coupées pour la protection des petits mammifères.

    Rappelons que le rat musqué est à l'origine de dégâts tels que des ruptures de digues et des déstabilisations de rives, ce qui nuit dangereusement à notre environnement, mais ils envahissent également bon nombre d'habitations au grand dam de nos concitoyens.

    Madame la Ministre a-t-elle pu mesurer, avec ses services, cette recrudescence des populations de rats musqués cette année en Wallonie ?

    Dispose-t-elle de chiffres quant au nombre d'individus présents sur notre territoire ? Ses services ont-ils arrêté un dispositif collectif de lutte contre la prolifération de rats ?

    Certaines communes comme celle de Ramillies sont littéralement envahies par des cohortes de rongeurs.

    Comment compte-t-elle les épauler pour mener à bien des campagnes de dératisation

    Quelles techniques recommande-t-elle pour protéger nos territoires de ce fléau ?
  • Réponse du 16/11/2022
    • de TELLIER Céline
    Le SPW ARNE dispose, au sein de la Direction des cours d’eau non navigables, d’une équipe de 22 piégeurs dont l’activité principale est la lutte contre le rat musqué, et ce partout en Wallonie, que ce soit sur le domaine public (régional, provincial, communal) ou privé. Ces piégeurs parcourent de leur propre initiative les zones qui leurs sont assignées, mais répondent également aux demandes d’interventions qui peuvent leur être adressées.

    Le rat musqué fait partie de la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union en vertu du règlement européen N°1143/2014. Il occasionne d’importants dommages à la végétation et aux mollusques aquatiques et dégrade fortement les berges de nos cours d’eau.

    L’administration observe effectivement une recrudescence du nombre de rats musqués sur le territoire wallon qui peut être constatée via une hausse des captures. Il est cependant impossible de connaître exactement le nombre d’individus présents.

    Un plan wallon de lutte est en cours de rédaction par mon administration de manière à réduire les nuisances causées par cette espèce largement répandue ; il précisera les techniques de lutte les plus appropriées et les opérateurs chargés de la destruction sur base de l’arrêté adopté par le Gouvernement wallon le 15 septembre dernier sur ma proposition. La seule technique que l’on peut actuellement mettre en œuvre est le piégeage. De nouvelles recherches visent à rendre celui-ci plus efficient et ciblé.

    De plus, des moyens seront prochainement accordés aux Contrats de rivières, notamment afin de travailler sur la problématique du rat musqué, en identifiant les situations problématiques liées à l’état des berges.

    Concernant la Commune de Ramillies, il s’agit, selon les médias, de rats d’égouts, le seul rat connu pour pénétrer dans les habitations. Pour cette dernière espèce, l’administration communale est seule compétente et peut, comme nombre d’autres communes, faire appel à des sociétés privées actives dans la lutte contre les nuisibles.

    Néanmoins, en cas de problèmes avec des rats musqués, et comme dit plus haut, l’équipe de piégeurs du SPW ARNE est disponible pour intervenir directement sur le terrain.