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L’état et la rénovation du pont Capitte à La Louvière

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 95 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 04/10/2022
    • de DESQUESNES François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le pont Capitte à La Louvière est rongé par la rouille et présente de nombreux risques, dont celui de l'effondrement. En 2018, des analyses du SPW ont conclu qu'une reconstruction totale était nécessaire. Des mesures de limitation du trafic de poids lourds - dont les bus TEC - ont d'ores et déjà été prises.

    Vu les aspects concernés (patrimoine, mobilité routière et fluviale), Monsieur le Ministre a déjà expliqué que la reconstruction devait être concertée avec l'AWaP, la Ville de La Louvière et les voies d'eau du Hainaut. Il s'était avancé sur le début des travaux en citant début 2023.

    Peut-il m'indiquer si une concertation a eu lieu avec les parties ?
    Si oui, un accord a-t-il été trouvé ?

    Les études techniques qu'il avait annoncées sont-elles clôturées ?

    Peut-il me communiquer les résultats ?

    Où en est-il dans le permis d'urbanisme ?

    A-t-il pu arrêter un calendrier des travaux ?

    A-t-il déjà une estimation du montant de ceux-ci ?
  • Réponse du 08/11/2022
    • de HENRY Philippe
    Comme l’honorable membre le mentionne, des dégradations structurelles liées à l’âge affectent le pont Capite qui nécessite d’importants travaux. Des mesures de limitation du trafic lourd ont dû être prises et l’ouvrage fait l’objet d’un monitoring régulier par les services d’expertises du SPW MI pour garantir la sécurité des usagers.

    Depuis que ces constats ont été posés, les différents services du SPW MI collaborent étroitement tant avec la Ville de La Louvière qu’avec l’AWaP pour étudier les différentes solutions possibles. Le délai nécessaire à ce travail s’explique par la nécessité de concilier différents enjeux contradictoires et particulièrement délicats à cet endroit.

    En effet, en vue de favoriser la mobilité partagée, la Ville de La Louvière exprime très fortement le souhait de permettre à la bande de bus en site propre déjà présente sur la chaussée Houtart d’être prolongée sur le pont, ce qui imposerait un ouvrage plus large. Elle souhaite aussi supprimer les rampes d’accès qui dévalorisent fortement le voisinage, ce qui conduirait à abaisser l’ouvrage et donc à le rendre mobile.

    L’AWaP et les services de l’urbanisme exigent pour leur part de se montrer très attentifs à la valeur architecturale de tout nouvel ouvrage. Il s’agit là d’une condition essentielle pour accepter le principe même d’un abandon du pont d’origine. En effet, si ce pont n’est pas classé en tant que tel, il est situé dans la zone de protection d’un site classé au Patrimoine mondial.

    De leur côté, les voies d’eau du Hainaut souhaitent que la navigation touristique puisse être maintenue et que le potentiel de développement de celle-ci ne soit pas affecté par l’éventuel conflit d’usage entre route et voie d’eau qui découlerait de la présence d’un ouvrage mobile.

    Enfin, toutes les parties s’accordent à dire que la solution retenue devra permettre de réduire le plus possible l’impact du chantier sur la circulation routière, la chaussée Houtart étant un des axes de pénétration majeurs pour la Ville de La Louvière.

    L’honorable membre aura compris que trouver le compromis idéal entre ces différents intérêts n’est pas chose aisée. Cela nécessite à la fois une large concertation et des études techniques précises pour cadrer les différentes solutions et en mesurer les impacts.

    C’est ce travail qui est actuellement en cours.

    Un bureau d’étude a été désigné l’année passée ; il vérifie les différentes contraintes de dimensionnement ainsi que les différents choix technologiques possibles. Un autre bureau étudie pour sa part l’impact d’un pont mobile et du réaménagement du site sur la mobilité routière. Les premiers fruits de ce travail ont été présentés le mois dernier par le SPW MI et les bureaux d’étude à la Ville de La Louvière, au fonctionnaire délégué et à l’AWaP lors d’une réunion commune. Ceci a permis de confronter les points de vue et donner des orientations claires aux équipes en charge du projet.

    L’objectif qui est désormais fixé est de finaliser les études et obtenir le permis d’urbanisme pour le début de l’année prochaine. Sauf imprévu, les travaux de construction d’un nouveau pont devraient dès lors pouvoir être réalisés entre 2023 et 2025. D’ici là, la sécurité de l’ouvrage existant continuera bien sûr d’être attentivement surveillée.

    L’estimation budgétaire du projet n’est pas encore arrêtée. Le remplacement de ce pont est actuellement estimé aux environs de 6.5 millions d’euros HTVA. La phase de demande de prix n’a toutefois pas encore été faite et il faut rester conscient que la conjoncture actuelle rend l’exercice estimatif difficile. En tout état de cause, le montant exact et le planning des travaux seront connus dès désignation de l’entreprise qui sera en charge de ce chantier.