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Les Journées européennes de la migration

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 63 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 04/10/2022
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Début octobre, les journées européennes de la migration seront organisées par Natagora. Cette nouvelle initiative est intégrée à la campagne EuroBirdwatch et deviendra récurrente tous les trois ans.

    La Wallonie et Bruxelles vont présenter le phénomène de migration des oiseaux et présenter les enjeux de la biodiversité liés à celle-ci.

    La sécheresse a un impact sur la migration, car l'assèchement d'une zone peut allonger la distance de l'oiseau pour atteindre son objectif. Les buissons et haies sont également essentiels pour les nids et pour les pauses lors de leur périple.

    Quel est le bilan de ces deux journées du 1er et 2 octobre ?

    Les réflexions engendrées vont-elles impacter la stratégie de Madame la Ministre concernant les oiseaux migrateurs ?

    Connaît-on plus précisément les conséquences qu'ont eues les inondations de 2021 et, peut-être déjà, la sécheresse de cet été sur la migration ?
  • Réponse du 26/10/2022
    • de TELLIER Céline
    Natagora organisait pour la première fois ces 1er et 2 octobre des journées visant à sensibiliser le public sur le phénomène de la migration des oiseaux. Cet évènement s'inscrit dans la cadre de « EuroBirdWatch » mené parallèlement dans tous les pays d'Europe par BirdLife et ses associations partenaires.

    Le bilan est globalement positif. En Wallonie et à Bruxelles, il y a eu des excursions « grand public » organisées sur 19 sites, des conférences sur 6 sites et une conférence virtuelle. Le nombre de participants à ces activités n'est pas encore connu à ce jour, car l'information est en train d’être collectée et consolidée.

    En parallèle aux activités orientées vers le grand public, il y avait aussi des postes d'observation où les ornithologues ont compté les oiseaux migrateurs de passage : 21 en Wallonie, 4 à Bruxelles. Avec les 48 postes de comptage en Flandre, cela place la Belgique en troisième position en Europe pour le nombre de sites suivis durant ce WE.

    Concernant les oiseaux migrateurs, la Wallonie se doit d'appliquer les traités internationaux en particulier la convention de Bonn sur les espèces migratrices et l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA). Une partie des actions en faveur des oiseaux migrateurs s'inscrit aussi dans les actions concernant Natura 2000 et la mise en place des zones protégées. La Stratégie biodiversité 360 évoque le fait que des représentants régionaux assureront la coordination et le suivi des conventions, stratégies et accords internationaux liés à la biodiversité ; ils participeront aux Conférences des Parties de ces Conventions, le cas échéant. Les obligations de rapportage aux instances internationales en matière de biodiversité (dont le CMS : Convention sur les espèces migratrices sauvages) seront assurées.

    Les conséquences des inondations de 2021 sur les oiseaux migrateurs ont été mineures. D’une part, à la mi-juillet, très peu d’espèces ont déjà entamé leurs migrations et d’autre part, si tel était le cas, les inondations, bien que d’ampleur exceptionnelle à l’échelle de notre région, restent localisées à l’échelle des mouvements migratoires des oiseaux. Ceux-ci ont une grande faculté, lorsqu’ils sont en migration, de se mouvoir vers des secteurs plus propices à la halte migratoire en cas de dérangements ou de conditions météorologiques défavorables. Il est possible d’imaginer que les inondations ont davantage eu des effets négatifs sur les oiseaux en cours de nidification et plus particulièrement sur les jeunes oiseaux non volants ou non capables de se déplacer.

    L’impact des phénomènes de sécheresse cette année sur les oiseaux en migration, sera probablement négligeable. Certains plans d’eau d’importance majeure pour la migration ont pu présenter des niveaux d’eau inférieurs à la normale, mais cela n’est pas pour autant néfaste. La sécheresse estivale ne doit pas occulter les problèmes globaux rencontrés par les oiseaux sur leurs trajets de migration et encore plus sur leurs sites d’hivernage : chasse, disparition des habitats favorables à la halte migratoire, intensification des cultures, sécheresse et manque de nourriture.