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Le manque de magasiniers agricoles

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 55 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 05/10/2022
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les métiers en pénurie sont nombreux et divers et en général souvent les mêmes. Les magasiniers, en particulier ceux du secteur des machines agricoles, en font partie. Depuis un an, le manque de main-d'œuvre dans ce secteur est plus criant.

    La manutention, le permis cariste, la capacité à renseigner un client et à utiliser l'outil informatique font partie des nombreuses compétences à avoir pour ce poste.

    Chez les concessionnaires agricoles, le manque de candidat engendre le cercle vicieux de la maladie liée au stress face à l'ampleur du travail et aux potentiels clients insatisfaits.

    Force est de constater que le métier n'attire pas bien qu'il se soit modernisé.

    Quels outils sont mis en œuvre pour motiver les jeunes à se former dans ce domaine ?

    Comment briser les peurs de ces jeunes qui parfois ne se sentent pas à la hauteur parce qu'ils considèrent ce milieu comme trop loin du leur ?

    Quelles conséquences sur nos agriculteurs ?

    Le secteur a-t-il fait part de quelconques inquiétudes à ce sujet à Madame la Ministre ?
  • Réponse du 28/11/2022
    • de MORREALE Christie
    Depuis de nombreuses années, les métiers de la maintenance des matériels agricoles sont en pénurie. Le FOREm y répond de plusieurs façons, toujours de manière adaptée en fonction du métier. Ainsi, une formation en mécanique agricole est organisée de manière récurrente au centre de compétence Hainaut Logistique-département Autotech. Le taux de placement atteint les 100 % des candidats qui terminent la formation de six mois. Afin d’encore mieux correspondre aux demandes du secteur, celle-ci est désormais organisée en formation alternée en collaboration avec les entreprises concernées.

    En ce qui concerne plus spécifiquement les magasiniers, il s’agit très souvent d’anciens mécaniciens qui, pour des raisons de santé, ne sont plus en mesure d’exercer leur métier de base. Dès lors, moyennant une formation courte, il est possible de les former à la gestion des stocks, à l’usage des outils informatiques appropriés ainsi qu’à la communication avec des clients et fournisseurs. Ainsi, ils peuvent continuer à travailler dans le domaine, tout en valorisant leurs connaissances et compétences techniques, acquises au cours de longues années d’expérience.

    Pour le métier de magasinier agricole en particulier, il est plus court et plus facile de former un public possédant déjà un bagage technique en lui apportant des connaissances connexes que former techniquement des candidats déjà positionnés sur le métier de magasinier, sans spécialisation.

    Comme de nombreux autres métiers en pénurie, ceux de la maintenance de véhicules agricoles souffrent d’un déficit d’image. Afin d’attirer plus de candidats, différents outils sont actuellement déployés dans le cadre de l’accompagnement adapté du FOREm. Le but est d’aider les jeunes à se positionner sur un secteur et/ou un métier. Le travail dans des garages et concessions de matériel agricole en fait donc naturellement partie. Il peut s’agir de découverte, d’essai métier, de MISIP (Mise en situation professionnelle) de PFI ou encore de formation alternée dans l’entreprise.

    Par ailleurs, les éléments d’ergonomie et les techniques propres à la manutention de pièces lourdes ou d’autres éléments volumineux, le passage du brevet de cariste frontal font également partie des contenus des formations FOREm à destination des mécaniciens agricoles. Enfin, un renforcement du maillage de la formation et une couverture plus grande du territoire de la Région wallonne se mettent actuellement en place. Il devrait déboucher rapidement sur un accord de collaboration avec la Foire de Libramont et les importateurs de matériels agricoles. Une nouvelle formation devrait voir le jour sur la province de Luxembourg dans les mois qui viennent.