/

Le baromètre sur la situation des commerces en vrac et bios

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 52 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 05/10/2022
    • de KELLETER Anne
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    En juillet 2022, Biowallonie et ConsomAction ont créé un baromètre visant à objectiver et à chiffrer la situation que vivent actuellement les différents acteurs de la distribution du bio et du vrac à la suite des crises en cours. Nontante-six commerces ont répondu au sondage. Ce nombre représente environ un tiers des acteurs du secteur.

    Ce baromètre confirme une baisse importante de fréquentation dans les magasins bios et locaux. Lorsqu'on compare le chiffre d'affaires du premier semestre 2021 au premier semestre 2022 des commerces sondés, 82 % d'entre eux ont vu leur chiffre d'affaires diminuer.

    Les principales raisons invoquées par les points de vente pour la baisse du chiffre d'affaires sont la crise économique et la baisse du pouvoir d'achat, le retour des dépenses pour les loisirs et les modes de consommation pré-Covid, ainsi que la hausse du prix du carburant et de l'énergie.

    Face à toutes les crises (énergétiques et économiques), il est urgent de soutenir ces acteurs locaux, bios et du vrac, car ils représentent une des solutions clé pour la souveraineté alimentaire de la Wallonie.

    Qu'a mis en place Monsieur le Ministre pour éviter la faillite de ces magasins et pour les aider à survivre dans la crise que le secteur traverse actuellement ?

    En tant que Ministre de l'Économie et Ministre de l'Agriculture, il a toutes les clés en main pour soutenir ces acteurs de la transition écologique.

    Ne conviendrait-il pas de renforcer le Plan Bio en ce sens ?

    Je pense notamment aux objectifs stratégiques du plan qui sont en lien avec la promotion et le développement de l'offre et la demande.

    Pourrait-il d'ailleurs confirmer que les presque 700 000 euros prévus en 2022 ( 500 000 euros environ en 2021) pour la promotion du bio ont bien été inscris dans le budget de l'APAQ-W pour cette année ?
  • Réponse du 17/10/2022
    • de BORSUS Willy
    Aujourd’hui, c’est bien l’ensemble des commerces de Wallonie qui souffre des diverses crises auxquelles nous devons faire face ; les commerces en vrac et bio n’échappent hélas pas à ce phénomène.

    Via plusieurs mécanismes tels que le futur ObjectifProximité, je soutiens activement et financièrement le déploiement de ce type de commerces dans nos centralités.

    Le Gouvernement a eu l’occasion de présenter les solutions d’aide pour les commerçants et autres entreprises impactées par l’inflation et l’explosion des coûts de l’énergie. Si des commerces de bio/ vrac entrent dans les critères des entreprises pouvant solliciter une aide, bien évidemment la Région les aidera au même titre que tous les autres.

    Concernant plus spécifiquement les secteurs des commerces en vrac et bio, le Gouvernement wallon a déjà marqué son accord en juillet dernier pour l’octroi, sur proposition de ma collègue Céline Tellier, d’une subvention de 200 000 euros à Consom’Action dans le cadre du développement du zéro déchet et de l’écoconception des produits.

    Dans le cadre du suivi-évaluation mi-2022 du Plan bio 2030, une réunion de la plateforme collaborative regroupant des représentants du secteur bio en Wallonie et des services publics concernés s’est tenue le 8 septembre dernier.

    Les membres de cette plateforme ont procédé à un monitoring de l’exécution du plan bio 2030. Il s’avère que l’un des principaux enjeux du secteur bio n’est autre que la consommation, actuellement mise à mal par la crise, avec des consommateurs légitimement tentés par le « down trading » contraint par leur pouvoir d’achat.

    Le travail de l’APAQ-W est à ce titre important dès lors qu’il vise à inciter les consommateurs à se tourner davantage vers les produits bios. Les leviers sont multiples, à savoir l’expertise de l’Agence en matière de communication, de marketing et organisation d’événements B2B et B2C, mais aussi en matière d’observation de la consommation de manière à mieux comprendre les mouvements du marché et à mieux orienter ainsi le travail de communication.

    Par ailleurs, l’APAQ-W – au-delà de l’enveloppe bio émanant de la dotation publique - met à la disposition du plan bio 2030, des moyens humains et logistiques importants et que des moyens spécifiques émanent tant du budget de l’observatoire de la consommation que d’enveloppes sectorielles ou transversales.

    En ce qui concerne la promotion, des actions transversales complètent effectivement le budget de base de 324 000 euros, comme j’ai déjà eux l’occasion de le rappeler en Commission.

    À titre d’exemple, l’opération « ma quinzaine locale » veille à donner une visibilité spécifique aux producteurs Bio, qui représentent environ 15 % des participants. Il en va de même pour les événements B2C et B2B. Sur la plupart des salons, les producteurs bio sont présents à hauteur de 10 à 15 % et valorisent ainsi leur identité sur ces événements. L’ouvrage « de la terre à l’assiette », qui identifie les producteurs bios, est un réel succès. Je me permets aussi d’évoquer les travaux de l’observatoire de la consommation alimentaire qui représentent pas moins de 93 000 euros (en plus) pour le Bio. Je pourrais également parler des ressources humaines qui représentent 2,5 ETP et, de surcroît, des contributions transversales (logistique, presse, communication, management) au sein de l’Agence.

    Je suis évidemment conscient de ce que la stimulation de la demande et le développement de l’offre doivent se renforcer mutuellement. La communication intensifiée lors de la semaine bio a permis d’obtenir un impact médiatique inédit, qui reflète l’écho donné au travail mené par l’APAQ-W sur les réseaux sociaux comme sur les médias classiques ou sur le site des animations. 63 articles et reportages ont été jusqu’ici diffusés ou publiés et les indicateurs d’audience devraient nous parvenir prochainement. Un post-test complet sera en outre effectué. Le niveau de satisfaction des participants semble du reste élevé.

    J’aimerais encore souligner la variété des actions menées par l’Agence, au-delà de la semaine bio, sur base annuelle, avec des actions B2C (animations en grandes surfaces dédiées aux produits locaux bios), des événements B2B spécifiques (Bioexpo) et transversaux (Horecatel) ou encore une importante campagne d’automne dédiée, en 2022, aux produits laitiers bios.

    L’objectif, pour l’APAQ-W, est évidemment d’accomplir sa part du travail en stimulant la demande de façon à encourager de nouveaux producteurs à entamer des procédures de conversion.

    J’ajoute que, sur un marché qui réunit des produits indigènes et des produits importés, il conviendra aussi de veiller à ce que le développement de l’offre modifie progressivement le ratio entre les produits bio locaux et les produits qui viennent de l’extérieur.

    Quoiqu’il en soit, la décision finale d’achat incombe, en tout état de cause, au consommateur.