La pénurie de chauffeurs dans le transport scolaire en Province de Luxembourg
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 106 (2022-2023) 1
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Question écrite du 06/10/2022
- de GOFFINET Anne-Catherine
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
Mais depuis cette rentrée scolaire, cette option n'était plus disponible. Ils doivent donc dorénavant prendre un bus public pour pouvoir se rendre à leur école.
Une solution semblait en effet avoir pu être trouvée, puisque la convoyeuse effectue le ramassage scolaire dans les petits villages entourant la Ville d'Arlon en compagnie d'un chauffeur de minibus, et arrivés au point de rendez-vous, les enfants et la convoyeuse montent dans le bus du TEC (ligne régulière 199) pour prendre la direction de l'école spécialisée à Musson.
Cependant, mercredi 28 septembre, le minibus et la convoyeuse ne sont pas arrivés au point de ralliement à la Maison de la culture d'Arlon, obligeant ainsi plusieurs enfants, d'une part, à patienter sous la pluie et dans le froid durant une demi-heure, et ensuite se voir refuser d'embarquer dans le bus du TEC. Le chauffeur n'a pas voulu prendre la responsabilité de prendre des enfants atteints de handicap à bord de son bus sans l'appui de la convoyeuse responsable.
Les parents réclament plus de communication de la part du TEC, pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise à l'avenir, et pour donner plus de certitudes aux parents concernant la prise en charge de leurs enfants. Un message ou un appel de la part de la TEC n'aurait-il pas été possible ?
La Direction du transport et des déplacements scolaires explique ces problèmes à répétition par la pénurie de chauffeurs qui sévit actuellement en Wallonie, particulièrement dans le transport scolaire. La Ministre de l'Éducation a même envoyé un courrier à chaque école, dans lequel il est stipulé que plusieurs circuits scolaires risquent de connaître des difficultés durant plusieurs semaines encore, et que La Fédération Wallonie-Bruxelles se devant de veiller, à travers ses leviers, à limiter les conséquences négatives pour les élèves, elle confirme que les éventuelles absences des enfants, dues à ces problèmes de transports, seront considérées comme des absences justifiées …
Mais ce n'est pas une solution. Ce n'est en aucun cas pas ce genre de courrier qui va régler le problème de pénurie de chauffeurs !
Quelles sont les solutions dégagées et mesures prises par le Gouvernement wallon pour mettre fin, au plus tôt, à cette pénurie qui touche plus particulièrement, et très négativement, les élèves de l'enseignement spécialisé dans leurs apprentissages ?
Réponse du 17/11/2022
- de HENRY Philippe
Dans la Province de Luxembourg et en particulier dans la zone frontalière, le problème est amplifié par l’exode de plusieurs dizaines de conducteurs vers le Grand-duché, où les conditions sont plus attractives.
Quant à la solution mise en place par l’OTW concernant l’école de Musson, il me revient en effet qu’il y a eu une carence dans la communication. Dès que l’OTW a été averti, celui-ci a tenté d’informer au mieux les écoles concernées.
Un service « Info SMS » a également été mis en place courant du mois d’octobre par l’OTW pour avertir par SMS les parents inscrits au système s’il y a un retard ou une suppression de circuit.
Une communication est envisagée plus particulièrement pour les parents des élèves de la Province du Luxembourg où la situation de pénurie semble se prolonger.
Afin de pouvoir trouver des solutions plus structurelles, des rencontres se déroulent actuellement avec les Cabinets des Ministres Valérie De Bue et Christie Morreale à propos de la pénurie des chauffeurs, des instructeurs et de leurs formations.
En ce qui concerne les familles, celles-ci sont indemnisées si elles effectuent le trajet au moyen de leur véhicule personnel.
Des abonnements sont également proposés pour les élèves concernés ainsi que pour le parent accompagnant.
Enfin, un nouvel appel d’offres a été lancé début octobre afin d’inciter les transporteurs à remettre offre et à réduire le nombre de circuits non attribués au 1er janvier 2023.
J'assure que nous continuons à chercher activement des solutions structurelles face à cette difficulté.