/

La valorisation environnementale de la réserve naturelle de Genappe

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 85 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/10/2022
    • de ANTOINE André
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Voici près de 15 ans, j'avais l'honneur au nom de la Région wallonne de procéder à l'acquisition du site de la sucrerie à Genappe. Un domaine de 148 hectares pour un montant de 5 millions seulement et qui présentait de nombreuses potentialités urbanistiques, économiques, mais surtout de préservation de la biodiversité tout en assainissant un site industriel désaffecté.

    Aujourd'hui, la maîtrise de ce domaine n'est plus contestable, notamment en raison de l'intérêt majeur que représente la réserve naturelle qui couvre les anciens bassins de décantation, soit plus de 77 hectares.

    En cette saison automnale, des milliers d'oiseaux survolent nos régions pour rejoindre des contrées plus chaudes. La réserve de Genappe constitue pour ces oiseaux migrateurs un relais apprécié. Cette réserve est désormais la plus grande du BW et la 8e de Wallonie.

    Les 13 bassins de décantation sont bien visibles du ciel. Ils attirent donc les oiseaux plus facilement. Plus de 200 espèces d'oiseaux fréquentent le site, soit presque 60 % de l'avifaune wallonne.

    Depuis cette année, il est possible de visiter la réserve naturelle de Genappe. Un parcours découverte balisé de 4,5 km a été aménagé sous l'appellation « La balade du Tadorne ».

    Malheureusement, trop peu de moyens ont été mis en œuvre pour promouvoir ce magnifique site public. Ce site mérite un engagement plus actif de votre département en accordant aux promoteurs et gestionnaires du site les moyens budgétaires suffisants à son équipement, son entretien et sa promotion. La Wallonie, propriétaire du site, se doit à travers vous de lui accorder les crédits nécessaires à sa promotion.

    Madame la Ministre compte-t-elle valoriser ce site ? Selon quelles modalités ?
  • Réponse du 14/11/2022
    • de TELLIER Céline
    Au-delà des travaux ordinaires d’entretien pris en charge par le SPW ARNE - DNF, l’essentiel des travaux réalisés sur le site des anciens bassins de décantation de la sucrerie de Genappe a été mené jusqu’ici grâce à une subvention de la Province du Brabant wallon et grâce aussi au dynamisme de l’association locale de conservation de la nature, Environnement-Dyle. C’est le cas notamment des travaux de terrassement, des ouvrages d’art de gestion des niveaux d’eau et de certains observatoires.

    L’année dernière, j’ai pu me rendre compte moi-même de l’intérêt du site et rencontrer les acteurs impliqués lors d’une visite de terrain. Mon cabinet est en contact régulier avec ces acteurs afin d’envisager les différentes possibilités pour l’avenir du site et notamment de sa fréquentation.

    Actuellement, une décision motivée d’attribution de marché est en cours de validation auprès de l’Inspecteur des Finances, l’objectif étant de mettre en place un système de pompage, alimenté par des panneaux photovoltaïques et susceptible d’alimenter en eau les bassins du bas dans un premier temps. En fonction des résultats obtenus, les bassins du haut pourront être alimentés par le même mécanisme.

    L’objectif du DNF est donc bien avant tout d’assurer une gestion durable du site en faveur notamment de la riche avifaune qu’il héberge. Une fois cet approvisionnement en eau assuré, l’objectif est d’ouvrir la partie basse du site au public grâce à un parcours d’accès libre qui viendra utilement compléter la « balade du Tadorne ». Ce parcours devrait également être accessible aux personnes à mobilité réduite. La mise en œuvre de ce volet est par ailleurs étroitement liée aux aménagements qui restent à préciser par la SARSI sur l’ancien site industriel de la sucrerie. La partie haute des bassins devrait quant à elle garder sa vocation de sanctuaire pour la biodiversité. Des visites y seront toujours possibles, mais de façon encadrée, comme c’est déjà le cas actuellement.