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Le dynamisme des zones d'activité économique dans la région de Charleroi

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 75 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/10/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    En réponse à une de mes questions écrites sur le taux d'occupation des zones d'activités économiques de la région de Charleroi, Monsieur le Ministre m'indiquait que 4,79 ha avaient été vendus en 2019. Effectivement, seulement 1,6 ha était réellement occupé par une entreprise. Ces statistiques plaçaient la zone IGRETEC assez loin derrière d'autres zones de notre région. Près de 216 hectares étaient disponibles.

    Comment assure-t-il que les terrains vides des zones d'activités économiques de la région de Charleroi accueillent des entreprises avec le même dynamisme que les autres territoires ?

    De manière plus spécifique, l'Ecopôle de Farciennes vise la création d'un parc d'activités économiques mixte et industriel dédicacé au développement durable sur le territoire des communes de Farciennes, d'Aiseau-Presles et de Sambreville. En 2021, Google y a acquis un terrain de presque 52 hectares.

    Comment la Wallonie assure-t-elle que Google s'établisse effectivement sur ce site ?

    Monsieur le Ministre s’engage-t-il sur le fait que Google respecte la charte environnementale de ce parc ?

    Au début de l'été, il indiquait par ailleurs que sept autres projets, concernant des secteurs d'activités variés, étaient en phase d'étude par IGRETEC sur ce parc d'activités économiques.

    Comment la Wallonie va-t-elle appuyer les démarches en cours afin qu'effectivement, ces entreprises s'établissent dans ce parc d'activités économiques ?
  • Réponse du 28/10/2022
    • de BORSUS Willy
    Sur la base des données fournies par Igretec dans le cadre du reporting annuel lié au décret relatif aux parcs d’activités économiques (données de mars 2022), il apparaît que plus de 65 ha ont été vendus entre 2020 et 2021, dont 52 uniquement sur l’ECOPOLE (portant le taux d’occupation à 42 %). Près de 168 hectares étaient disponibles à cette date sur l’ensemble des parcs d’activités gérés par Igretec (dont, pour exemple, une majeure partie concerne les derniers parcs équipés ; ECOPOLE : 72 ha, AIRPORT II : 23 ha et Chimay-Baileux extension : 26 ha).

    Indépendamment de la vente à Google (52ha), ce sont quelque 12 hectares de terrains qui ont été vendus en 2021 sur les parcs d’activités économiques de la région de Charleroi. Ce chiffre témoigne d’une dynamique positive sur le territoire.

    Un autre marqueur permettant d’analyser la dynamique est le taux de remplissage global des parcs d’Activités économiques de la zone nord de Charleroi qui avoisine les 87% (101ha de terrains libres de droits – 26,7ha hors Ecopole). À titre d’exemple, seul 1,3 hectare reste actuellement disponible sur le parc d’activités économiques de Charleroi-Airport I (24 ha) dont la commercialisation a débuté en 2014. Quant au parc d’activités économiques de Charleroi-Airport II (23 ha), les ventes de terrains y sont naturellement en croissance avec quelque 5 hectares vendus en 2021.

    Le reste de l’offre foncière sur le territoire, soit environ 33 hectares, se concentre sur le sud du territoire (principalement à Chimay-Baileux) avec des réalités différentes.

    Concernant plus particulièrement l’Ecopole, 4 dossiers d’implantation en sont à la phase d’instruction de la demande de permis pour quelque 3 hectares de terrains. Plusieurs autres dossiers en sont à la phase d’étude préalable à la vente.

    L’ECOPOLE, parc d’activités économiques développé par Igretec, est, à l’origine, issu de la stratégie territoriale de revalorisation de l’ancien sillon industriel de la Sambre : un projet économique, environnemental, industriel et social, à l’horizon 2010-2015 », élaborée par l’intercommunale dès 2006. Il s’agit, l’honorable membre l’aura compris, de l’aboutissement d’un projet au long cours. L'ECOPOLE a permis la requalification d'une friche industrielle de près 125 hectares qui sont aujourd'hui disponibles.

    Le projet d’ECOPOLE visait, dès sa conception, la création d’un nouveau parc d’activités économiques s’inscrivant dans la philosophie du développement durable, et devant s’étendre sur le territoire des communes de Farciennes, d’Aiseau-Presles et de Sambreville.

    L’idée de base de ce projet est de concentrer, au sein d’un même espace dédié, un ensemble d’activités complémentaires, privées et publiques, regroupant des entreprises, des centres de formations et des centres de recherches rejoignant la thématique du développement durable. Ces domaines d’activités pourront, à titre d’exemple, brosser les domaines de l’assainissement, de la valorisation des sous-produits, des énergies renouvelables ou encore des écoproduits.

    Les entreprises qui seront demandeuses de s’y installer seront sollicitées afin de se conformer aux prescrits relatifs à la philosophie du développement durable, que ce soit au niveau des produits finis, du processus de fabrication ou de fonctionnement, ou encore du bâtiment qui les abriteront (gestion collective des déchets, aménagement des parcelles, etc.). Cet aspect sera structuré autour d’un « passeport vert » répondant à un panel de multiples critères, notamment en termes d’impositions urbanistiques et environnementales. Il faut rappeler que les engagements précis liés à la spécificité du site découlent de l’arrêté ministériel de 2010 approuvant le rapport urbanistique et environnemental de l’ECOPOLE. Il s’agit pour l’entreprise concernée de respecter ce « passeport vert », qui prévoit que chaque entreprise artisanale ou industrielle s’engage à aller « plus loin que la norme » en matière de développement durable en fonction de l’activité de l’entreprise.

    C’est donc un mécanisme de contractualisation entre les entreprises et l’opérateur pour mettre en œuvre les objectifs retenus en termes de développement durable.

    Enfin, ce projet d’ECOPOLE poursuit également un enjeu essentiel pour la région puisqu’il s’inscrit dans un vaste projet de désenclavement de la porte Est de Charleroi. L’ECOPOLE sera le maillon fort du réaménagement et de l’assainissement de ce site ayant accueilli par le passé des industries et un charbonnage.

    Actuellement, l'entreprise « SEDISOL » est déjà présente sur cette zone et « ECOTERRES » y a rassemblé ses activités dans une nouvelle infrastructure.

    Le développement du Parc d’activités économiques de l’ECOPOLE progresse notamment avec la concrétisation de plusieurs dossiers. Outre l’acquisition par Google d’un terrain de presque 52 hectares en 2021, d’autres projets sont sur le point de se conclure dans les semaines et mois à venir par la signature d’un acte de vente. Cet acte de vente constitue un grand pas vers l’établissement effectif avec, au-delà, l’obtention des permis d’urbanisme ou unique nécessaires.

    Ainsi, trois entreprises ont d’ores et déjà introduit leur demande de permis, dont « SEPARTECH ». Sept autres projets sont actuellement en phase d’étude. Ils concernent des secteurs d’activités variés tels que la logistique, l’e-commerce, la production industrielle, l’ingénierie et l’énergie.

    Au total, ces projets concernent une demande de mise à disposition de terrains pour environ 13,5 nouveaux hectares.

    Chacun de ces projets fait l’objet d’une analyse et d’un suivi continu par Igretec afin d’en faciliter la concrétisation. Cet accompagnement proactif vise à assurer l’intégration de la philosophie de l’ECOPOLE dans les différentes composantes des projets.

    En parallèle, des projets de déploiement d’infrastructures de production d’énergies renouvelables sont également à l’étude au sein du Parc d’activités économiques afin de soutenir, à terme, la création d’une communauté locale d’énergies renouvelables à laquelle les entreprises pourront s’associer.

    Par ailleurs, comme l’honorable membre le mentionne, Igretec s’est doté depuis d’outils d’accompagnement des entreprises, notamment au travers d’une charte.

    L’objectif de ce document est de définir les éléments constitutifs de la trajectoire d’amélioration des entreprises en matière de développement durable et d’économie circulaire en vue d’une intégration cohérente et harmonieuse sur le site de l’ECOPOLE et dans son environnement.

    Google prendra donc, de façon ferme et précise, comme toute autre entreprise, les engagements définis dans le cadre de l’élaboration de cette charte, qui listera les projets dans lesquels l’entreprise souhaite s’investir.

    Les projets peuvent être multiples et plusieurs pistes sont explorées : l’association de sources d'énergie éolienne et solaire, le stockage par batterie, la mise en œuvre d’un réseau de chaleur, des interventions positives sur la parcelle en termes de préservation de l’environnement et de développement de la biodiversité, et cetera.

    En ce qui concerne l’appui des démarches, Igretec et mes services de l’Administration accompagnent/ront ces entreprises au travers des contacts, démarches et procédures afin de garantir un accueil et une implantation optimaux au regard des législations en vigueur.