La saturation des lignes de bus des TEC

• Session : 2022-2023
• Année : 2022
• N° : 153 (2022-2023) 1

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• Question écrite du 20/10/2022

  • de MATAGNE Julien
  • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
  Le 24 août dernier, Monsieur le Ministre répondait à ma question écrite intitulée « Le suivi de l'inventaire des lignes de bus TEC saturées ». La liste des lignes concernées n'était cependant pas annexée à sa réponse.
  
  Monsieur le Ministre peut-il lister en réponse les lignes dites « saturées » ?

• Réponse du 30/11/2022

  • de HENRY Philippe
  La saturation d’un réseau de transport public ne se résume pas à une liste, raison pour laquelle je ne l’ai pas fournie à l’honorable membre lors de sa précédente question sur le sujet. Bien qu’un inventaire ait été mené sur les lignes les plus problématiques en termes de chalandise, celui-ci est une base de discussion et d’arbitrage dynamique entre l’Opérateur de Transport de Wallonie et l’Autorité Organisatrice du Transport (SPW), et non une image figée telle que pourrait faire paraître une liste.
  
  Les facteurs de saturation d’un service de transport public dépendent en effet de nombreux facteurs, et l’actualité récente sur certaines lignes Express l’a encore prouvé. Trois d’entre eux sont notamment :
  - le type de jour, l’heure et la direction considérés : la desserte de certains pôles, par exemple scolaires, implique de transporter des volumes importants de clientèle sur un court laps de temps. Ceci implique a fortiori de réaliser des voyages de retour quasi à vide pour entamer un nouveau voyage au terminus de départ du voyage suivant dans le sens le plus chargé ;
  - la facilité ou la difficulté de circulation des bus : des bus englués dans la circulation automobile, par nature fortement variable en lieu et en intensité, amènent à une prise en charge irrégulière des clients, et ainsi à avoir des bus pleins tandis que d’autres sont moins achalandés ;
  - la disponibilité suffisante de personnel de conduite : l’actualité récente a également montré que le métier de chauffeur de bus est en pénurie, et que le TEC est parfois contraint de supprimer du service par manque de chauffeur disponible. Bien que le TEC vise à supprimer les voyages pour lesquels l’impact sur le bon déroulement du service est le moins important, supprimer du service est toujours synonyme de baisse de confort pour les clients, voire de saturation des bus.
  
  Enfin, même si des situations de saturation ont lieu, leur résolution elle-même dépend de plusieurs facteurs, dont celui du financement, de la disponibilité du personnel et de la capacité à circuler correctement sur le réseau routier.