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Le suivi des pistes d'amélioration du Plan loup

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 88 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/10/2022
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Fin juillet, cinq nouveaux louveteaux ont été repérés dans les Hautes-Fagnes. Ils sont issus du couple Akéla-Maxima qui se sont installés respectivement depuis 2018 et 2020. Il y aurait donc désormais 9 loups établis dans cette zone de façon permanente.

    Pour que le retour de ce grand prédateur se passe au mieux, il faut faire en sorte que la cohabitation avec l'homme et plus particulièrement avec les éleveurs de la région soit harmonisée.

    Il y a quelques mois j'interrogeais Madame la Ministre sur les pistes d'amélioration du Plan loup, un plan qui couvre une période de 5 ans, à savoir 2020 à 2025, mais qui, elle me l'a confirmé, « se veut adaptable en fonction de l'évolution du contexte et des connaissances ».

    Au vu de l'évolution de la situation, à savoir l'augmentation du nombre de loups établis chez nous, compte-t-elle revoir le Plan loup ?
    Dans l'affirmative, quelles stratégies va-t-elle adopter ?

    Les demandes d'informations et d'indemnisations ont-elles augmenté au cours des derniers mois ?

    Concernant la lenteur des procédures d'octroi des indemnisations, elle m'avait annoncé que cela faisait l'objet d'une réflexion notamment en vue de diminuer le délai des traitements des dossiers. Cette réflexion a-t-elle pu aboutir concrètement ?

    Par ailleurs, l'ASBL Welcome Wolf nous informe de l'arrivée possible du chacal doré. Il n'a pas été découvert officiellement en Wallonie, mais selon toute vraisemblance, il pourrait y être passé.

    Dispose-t-elle d'informations quant à la présence de celui-ci en Wallonie ? Relève-t-il du Plan loup ?
  • Réponse du 14/11/2022
    • de TELLIER Céline
    La reproduction du couple de loups des Hautes-Fagnes était prévisible et ne remet aucunement en cause les objectifs du plan loup qui ont été établis pour tenir compte d’une situation évolutive, avec potentiellement plusieurs couples de loups installés en Wallonie.

    Les demandes d’informations sont en constante augmentation. À titre d’exemple, le nombre d’utilisateurs du site internet du réseau loup est passé de 1 917 en 2021 à 6 291 en 2022.

    13 demandes d’indemnisations ont été réceptionnées en 2022 jusqu’à ce jour, soit autant que pour l’année 2021. Le nombre d’attaques opérées en 2022 est quant à lui quasiment identique à celui de 2021 à la même époque, avec une diminution des attaques estivales de la meute installée dans les Hautes-Fagnes, sans doute attribuable à de meilleures protections, et une augmentation des attaques de loups en dispersion à la recherche d’un territoire.

    La procédure d’indemnisation a été clarifiée, aussi bien auprès des éleveurs que des agents de l’administration en charge des expertises et est mieux maîtrisée au fil des mois. La révision de l’arrêté et des circulaires qui encadrent le processus d’indemnisation est subordonnée à celle de la base légale fixée par la loi sur la conservation de la nature et prendra dès lors plus d’une année.

    Le chacal doré n’a quant à lui pas encore été repéré en Wallonie. Cela ne signifie pas qu’il n’y soit pas déjà passé, d’autant qu’il ressemble fortement au renard. Une surveillance de l’espèce est prévue au même titre que celle d’autres espèces comme le loup et le lynx. Pour le surplus, l’espèce n’est pas visée par les mesures du Plan Loup, les risques de conflits avec les activités humaines étant nettement plus faibles.