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La sélection des deux opérateurs wallons, WSL et A6K/Trail dans le cadre du projet Defence Innovation Accelerator for the North Atlantic (DIANA) de l’OTAN

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 89 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/10/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Lors du sommet du 07 avril 2022, les Ministres des Affaires étrangères des pays de l'Alliance (OTAN) ont approuvé la charte de l'accélérateur d'innovation de défense pour l'Atlantique Nord, dit « DIANA ».

    Le projet « DIANA » (Defence Innovation Accelerator for the North Atlantic) est soutenu par un fonds d'investissement d'un milliard d'euros. L'objectif est d'y attirer des technologies civiles, adaptées à la défense, pour relancer l'innovation technologique. Les PME concernées pourront dès lors bénéficier de programmes d'accélération de développement et adapter leurs technologies aux attentes des marchés de défense.

    À cet égard, la Wallonie a répondu favorablement à l'appel à participation en soumettant la candidature de deux opérateurs, tous deux sélectionnés par l'OTAN, tels que WSL et A6K/Trail.

    Ces deux candidatures sont en lien avec les projets TRAIL et CyberWal soutenus par le Gouvernement wallon.

    Prenant compte de la retenue des deux candidatures des opérateurs WSL et A6K/Trail, telles qu'annoncées dans le communiqué du 20 avril 2022 de Monsieur le Ministre, quelle est la progression de celles-ci dans le projet « DIANA » ?

    Peut-il nous en dire davantage ?

    Ces deux entreprises ont-elles déjà entrepris des travaux dans le cadre de DIANA ?

    Sans compromettre les activités de ces deux opérateurs, que peut-on savoir à leur sujet ?

    Pourrait-il nous expliquer leur lien avec les projets TRAIL et CyberWal ?

    Comment la Wallonie s'implique-t-elle dans cette dynamique ?

    Quel est l'éventuel soutien matériel, organique et budgétaire apporté ?
  • Réponse du 14/11/2022
    • de BORSUS Willy
    Je voudrais d’abord apporter une précision, car la terminologie de l’OTAN prête quelque peu à confusion. Le terme « DIANA », à strictement parler, désigne à la fois une structure mise sur pied par l’OTAN, et les deux piliers sur lesquels repose cet organe, dont l’un consiste en la mise en place d’un réseau transatlantique de centres de tests et d’accélérateurs.

    Parallèlement est créé un Fonds d’innovation doté d’un milliard d’euros sur quinze ans. Alors que DIANA tel que défini ci-avant concerne les trente alliés de l’OTAN, le fonds d’innovation ne regroupera comme actionnaires que les États qui en auront exprimé le souhait (22 à ce jour). Il n’y a pas de lien organique entre ces deux initiatives, mais il est prévu de faciliter l’accès du fonds aux entreprises qui auront soumis leurs projets à un centre de tests ou à un accélérateur. La Belgique participe aux deux volets de l’initiative OTAN, une décision positive à cet égard ayant été prise par les Régions wallonne et flamande.

    La question de l’honorable membre porte sur WSL et TRAIL/CYBERWAL (en lien avec A6K) qui, comme il le mentionne, ont été sélectionnés par l’OTAN au terme d’une mise en compétition avec des candidatures venant d’autres États membres.

    Les domaines couverts par WSL et TRAIL/CYBERWAL et correspondant à des priorités stratégiques de l’OTAN sont l’intelligence artificielle et la cybersécurité. Ces priorités stratégiques doivent être traduites en des « challenge programmes », qui portent chacun sur un défi identifié et donneront lieu à des appels à propositions lancés par DIANA à destination des start-ups des États alliés ; pour chaque « challenge programme », DIANA sélectionnera 20 entreprises.

    En ce qui concerne le calendrier, 3 challenge programmes seront définis en 2023, le premier d’entre eux devrait être lancé avant le Sommet OTAN de Vilnius en juin 2023. L’implication de WSL et TRAIL/CYBERWAL dépendra bien entendu du contenu des « challenge programmes » et de la réponse des entreprises des États alliés à ces appels à propositions.

    Avant que ce stade ne soit atteint, et que la nature des projets déposés et acceptés ne soit connue, il est difficile de définir les modalités de soutien de la Wallonie. Toutefois, je puis lui assurer qu’étant donné l’enjeu technologique - je rappelle que sont visées par DIANA la mise sur le marché de technologies duales disruptives - je suivrai de très près l’évolution du processus.