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Les autocollants "stop pub" de la Région wallonne

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 104 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 21/10/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Lors d'une analyse de la composition des déchets menée en 2016, on constatait que le flux global collecté en parc à conteneurs et en porte-à-porte est constitué de 24 % de réclames et de prospectus (44 500 tonnes) et de 6,6 % de presse gratuite (12 200 tonnes).

    En 2019, lors d'une précédente question, Madame la Ministre m'indiquait que selon le baromètre de la prévention des déchets, mené en 2018 en Wallonie sur un échantillon de 2 000 ménages, 19 % des ménages interrogés avaient apposé l'autocollant « stop pub » et 17 % souhaitaient l'apposer à l'avenir.

    Il était en revanche souligné que malgré l'apposition de cet autocollant, 79 % des ménages déclaraient encore recevoir des publicités non désirées.

    Madame la Ministre pourrait-elle faire le point sur cette problématique ?

    Depuis la crise de la Covid-19 et avec l'essor du commerce en ligne, dispose-t-elle de nouvelles données sur le sujet ?

    Le volume de déchets en papier-carton a-t-il augmenté en Wallonie ? Dans quelle proportion ?

    Les ménages wallons sont-ils désormais plus nombreux à recourir à cet autocollant ?

    A-t-elle rencontré les professionnels du secteur ? Qu'est-il ressorti de ces échanges ?
  • Réponse du 14/11/2022
    • de TELLIER Céline
    Le dernier baromètre de la prévention des déchets ménagers date effectivement de 2018. J’ai le plaisir d’informer l’honorable membre que les données relatives au baromètre 2022 de la prévention des déchets ménagers seront prochainement publiées.

    Il ressort d’ores et déjà de cette dernière enquête menée auprès de 2 000 personnes que 26 % des Wallons ont apposé l’autocollant « stop pub » sur leur boîte aux lettres, et que 22 % de ceux qui n’en disposent pas seraient prêts à le faire à l’avenir. Parmi les Wallons concernés, 82 % d’entre eux disposent de stickers indiquant « Non-Publicité » et « Non Presse gratuite » et 18 % d’entre eux de stickers autorisant la presse gratuite, mais refusant la publicité.

    Il ressort également du baromètre prévention 2022 que 44 % des citoyens refusant à la fois la publicité et la presse gratuite reçoivent encore de la publicité non désirée. Ce chiffre, en diminution de 35 % par rapport à 2018, doit être nuancé : la presse d’information gratuite est définie par l’arrêté du Gouvernement wallon du 28 février 2019 favorisant la prévention de certains déchets et la propreté publique comme, notamment, une publication gratuite distribuée selon une périodicité régulière définie avec un minimum de 12 parutions par an. Ce type de publication restera donc autorisé s’il ne dépasse pas 11 parutions par an et respecte les autres critères définis dans l’article premier du même arrêté.

    Comme je l’avais stipulé en 2019, les Wallonnes et les Wallons ont la possibilité de déposer une plainte auprès de mon administration en cas de dépôts d’écrits publicitaires non adressés malgré l’apposition de l’autocollant « stop pub » sur leur boîte aux lettres. Le nombre de plaintes reçues à ce sujet par l’administration a diminué de 10 % entre 2021 et 2022. Une grande partie de ces plaintes concerne une page unique de publicité, souvent sous format A6, relative à un nouveau commerce qui s’installe dans le quartier, la programmation du théâtre local, ou bien encore une fête de village ou d’école. Bien que ces imprimés publicitaires soient interdits, la quantité de déchets en résultant reste limitée.

    Ces observations sont donc prometteuses pour l’avenir.

    De manière plus générale sur les déchets de papiers-cartons, il n’existe actuellement pas de données permettant d’objectiver une corrélation entre la quantité de déchets produite et l’essor du commerce en ligne. Les tonnages de papiers-cartons collectés sélectivement en Wallonie ont diminué de 18 % entre 2011 et 2020, passant de 210 à 172,5 kilotonnes, avec une stabilisation qui semble se dessiner ces dernières années.