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Le rapport à la nature des traileurs

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 108 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 26/10/2022
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le 17 septembre dernier, l'information tombait et laissait sans voix : les premiers championnats du monde conjoints de montagne, et de trail se déroulant du 3 au 6 novembre à Chiang Mai en Thaïlande, se feront sans l'athlète multi-médaillé Andy Symonds. Via ses réseaux sociaux, l'athlète britannique résidant en France explique qu'un tiers de son empreinte carbone est lié à ses déplacements. La somme de son empreinte carbone pour 2022 tournerait autour des 6,3 tonnes de CO2, soit 3 fois plus que la moyenne maximale que chacun devrait ne pas dépasser.

    Madame la Ministre s'est-elle concertée avec la Ministre des Sports Valérie Glatigny quant à une approche et une stratégie commune afin que les sportifs ne doivent pas choisir entre leurs convictions personnelles et leurs pratiques sportives ?

    Quels sont ses projets d'ici 2024 quant au renforcement, la préservation et le maintien des écosystèmes des sites plébiscités par les « traileurs » ?

    Est-il question d'une stratégie de partage de la forêt et des endroits propices à la pratique du trail ?

    Comment compte-t-elle intégrer ses recommandations quant à la préservation de la faune et la flore au sein des parcours, des sentiers et des parcours employés par ces publics, comme ceux des vététistes, joggeurs… ?
  • Réponse du 05/01/2023
    • de TELLIER Céline
    En ce qui concerne la multifonctionnalité de la forêt, le partage de la forêt entre tous les utilisateurs et utilisatrices doit toujours être recherché, comme le prévoit d’ailleurs le Code forestier. Cet usage partagé doit bien sûr s’inscrire dans un cadre sécurisant pour les humains, la faune et la flore.

    Le trail running étant pratiqué à pied, il est moins propice à générer des risques pour les autres usagers. Le partage semble donc assez facile à organiser. L’impact de cette pratique, lorsqu’elle réunit un nombre réduit de personnes, est limité.

    Lorsqu’il s’agit d’organisations d’épreuves chronométrées d’envergure, le constat peut être différent. Le DNF peut alors donner une autorisation dérogatoire de balisage, et vérifie préalablement que l’équilibre entre les fonctions sera bien respecté. Dans le cas du trail running, s’agissant d’une pratique pédestre, il n’est pas question de dérogation lorsqu’il s’agit d’emprunter des voies publiques, dont les sentiers forestiers. Une attention particulière est cependant réservée au respect des règles élémentaires de préservation du milieu (bruits, déchets, et cetera). L’organisation d’événements nocturnes doit aussi faire l’objet d’une attention particulière, étant donné son potentiel impact sur la quiétude de la faune.

    Pour le reste, j’invite l’honorable membre à interroger ma collègue, la Ministre De Bue, notamment sur la révision du guide de balisage, qui devrait intégrer une signalétique liée aux itinéraires permanents dans la pratique du trail. Dans ce cadre, l’avis du DNF sera bien sûr sollicité, concernant l’impact du projet sur le milieu.