Les radars-jumelles et speed-guns
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 64 (2022-2023) 1
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Question écrite du 26/10/2022
- de MAROY Olivier
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Ces appareils envoient un faisceau laser vers le véhicule dont on veut contrôler la vitesse. L'appareil mesure alors la vitesse de retour du faisceau. L'agent équipé de jumelles ou speedgun décide alors de verbaliser ou non.
Selon Vias, les radars jumelles et speedguns pourraient améliorer la lutte contre les grands excès de vitesse, car ils permettent aux policiers de se cacher et d'être plus discrets. Le but étant de mettre hors d'état de nuire les chauffards.
Madame la Ministre est-elle en faveur de l'utilisation de radars-jumelles et speedguns par la police belge ?
Cela pourrait-il permettre de mieux lutter contre les chauffards selon elle ?
Peut-elle faire le point sur les différents types de radars qui sont homologués pour le moment en Wallonie ?
Autrement dit, quels sont les outils utilisés actuellement pour lutter contre la vitesse excessive ?
Réponse du 23/11/2022
- de DE BUE Valérie
Le principal défaut de ces radars-jumelles, qui explique probablement leur non-présence en Belgique, est l'obligation de la présence d'un policier derrière la jumelle. De plus, les jumelles ne prennent pas de photo lorsqu’un excès de vitesse est constaté. D'autres outils permettent de contrôler la vitesse des véhicules de manière discrète en l'absence d'un agent en prenant une photo et un enregistrement de l'infraction. À côté des radars permanents, les services de police disposent donc déjà de tous les outils nécessaires pour renforcer les contrôles de manière voyante ou discrète.
Les contrôles de vitesse représentent un élément important pour améliorer la sécurité routière. Près de 1 accident mortel sur 3 est en effet dû à une vitesse excessive ou inadaptée, et elle intervient de manière générale dans environ 1 accident de la route sur 6.
Ces dernières années, les contrôles de la vitesse ont été renforcés en Wallonie. Le nombre de radars sur les routes wallonnes a en effet doublé depuis 2019. Leur présence plus importante permet d’augmenter la probabilité de se faire contrôler pour les conducteurs, et ce risque amplifié de voir sa vitesse contrôlée, permet de les convaincre de mieux respecter les limitations de vitesse.
Selon une enquête de l’AWSR, 1 automobiliste wallon sur 3 estime que cette probabilité est élevée en Wallonie. L’enquête révèle également que pour 66 % des Wallons, l’augmentation du nombre de radars pousse à être plus vigilant au respect des limitations de vitesse sur l’ensemble du réseau routier. Plus d’un conducteur wallon sur deux (52 %) s’accorde d’ailleurs à dire que croiser un radar l’incite à continuer à respecter les limitations de vitesse pendant le reste de son trajet. Nous constatons une évolution des mentalités en la matière et nous continuons à y travailler.
Ce faisant, les autorités avancent sur la suppression des marges de tolérance. Comme annoncé au printemps, la Wallonie s’inscrit dans la suppression progressive de la marge de tolérance des radars ainsi que de l’augmentation de leurs plages horaires de fonctionnement. Ceci se fait en concertation, entre autres, avec la Justice afin d’assurer la capacité de traitement effectif des PV.