Le renforcement de la sécurité des routes nationales en Province de Luxembourg
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 67 (2022-2023) 1
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Question écrite du 31/10/2022
- de GOFFINET Anne-Catherine
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Pour chacune des nationales, Vias a établi le taux de gravité des accidents, à savoir le nombre de tué par moyenne de 1 000 sinistres corporels sur la période 2012-2021. Les conclusions de cette étude Vias sont donc préoccupantes pour la Province de Luxembourg.
Les nationales qui ont les moins bons résultats sont toutes des routes très rurales, isolées, bordées d'arbres avec de très longues lignes droites. Elles peuvent être entrecoupées de carrefours dangereux, avec beaucoup d'obstacles, comme des arbres par exemple. L'accident est donc directement plus grave lorsqu'il se produit.
L'un des facteurs expliquant également ce taux de gravité des accidents sur ces routes serait la confiance des conducteurs empruntant ces routes.
De nouvelles mesures visant à améliorer la sécurité de ces 4 nationales seront-elles mises en œuvre prochainement par le Gouvernement wallon ?
En collaboration avec le Ministre en charge des Travaux publics, quelles sont les mesures envisagées et prévues dans ce but notamment, dans le chef de Madame la Ministre, l'installation de radars ?
Réponse du 25/11/2022
- de DE BUE Valérie
La méthodologie appelle les remarques suivantes :
1) les nombres de tués sont – heureusement - assez réduits ce qui induit une forte variabilité du taux de gravité des accidents. En d’autres mots, un accident mortel de plus ou de moins modifie fortement ce classement. Pour exemple, 7 accidents mortels ont été relevés par les services de police sur la N40 en province du Luxembourg pour la période 2016 – 2020 ;
2) étant donné que l'institut Vias prend en compte une période de 10 ans dans son calcul, la situation de terrain a pu évoluer entre-temps. Par exemple, il y a pu y avoir des travaux sur l’infrastructure pour améliorer la sécurité routière sur ces axes.
Dans son travail de gestionnaire de voiries, la Région utilise une méthodologie plus éprouvée, basée sur la fréquence d'accidents, ainsi que des données plus précises et surtout plus récentes.
Outre l'infrastructure, pour laquelle je renvoie l’honorable membre vers mon Collègue Philippe Henry, il est essentiel de travailler sur le comportement des usagers de la route. En effet, les principaux facteurs d'accidents sont liés à l'usager : vitesse excessive, distraction, conduite sous influence de l'alcool ou de drogue, somnolence au volant.
Dès lors, outre les campagnes de sensibilisation de l'AWSR sur l’ensemble de ces thématiques, nous travaillons avec les zones de police pour améliorer la sécurité. Les zones de police sont des partenaires essentiels qui connaissent le terrain ainsi que les principaux facteurs d'insécurité routière tant au niveau local qu'à un niveau plus global.
Dans un rôle de support et de soutien aux zones de police, comme elle le sait, la Région offre des services et des équipements aux zones de police pour contrôler la vitesse des véhicules.
D’une part, la Région a mis en place un service gratuit de location de radars pédagogiques et de lidars qui permet à chaque zone de police de sensibiliser les usagers et de contrôler les vitesses durant plusieurs semaines par an. D’autre part, la Région offre aussi des possibilités de placement de radars permanents : radars fixes, radars tronçons, radars feux.
C'est ainsi qu'en concertation avec les zones de police et le parquet, la Région a installé plusieurs radars permanents sur les 3 voiries citées initialement par l'institut VIAS : la N40, la N89 et la N88.
Pour lutter contre l'alcool au volant, l'AWSR soutenue par la Région a lancé un projet pilote de bornes éthylotests. Après Namur en octobre dernier, où elles ont été utilisées plus de 4.000 fois, les bornes éthylotests en libre-service sont présentes dans des établissements de la Province de Luxembourg pendant tout ce mois novembre. L’évaluation globale du projet est attendue pour début 2023.