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La présence d'espaces de récupération pour le réemploi dans les recyparcs de Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 130 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 04/11/2022
    • de MAROY Olivier
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'InBW, l'intercommunale de gestion des déchets du Brabant wallon, a récemment ouvert des « espaces de récupération » dans quatre de ses recyparcs. L'idée est de permettre aux citoyens d'y déposer des objets dont ils n'ont plus usage, mais qui sont en bon état et qui pourraient donc avoir une seconde vie. Les objets sont alors récupérés par la ressourcerie « Restor » et revendus dans ses magasins de seconde main. La récupération des objets dans les recyparcs est donc interdite.

    Cette idée me semble très bonne. En effet aujourd'hui de nombreux objets sont jetés dans les containers alors qu'il serait possible de leur donner une seconde vie. Sur base de l'échelle de Lansink, avant de penser au recyclage, pensons au réemploi !

    Alors qu'avant, la présence d'entreprises de réutilisation comme Restor dans les recyparcs était souvent temporaire et exceptionnelle, ce sont désormais des espaces permanents qui ont été mis en place dans quatre recyparcs du Brabant wallon.

    Madame la Ministre envisage-t-elle d'agir au niveau wallon en vue de généraliser la présence d'espaces de récupération pour le réemploi dans l'ensemble des recyparcs de Wallonie ? Ne pense-t-elle pas que cela s'inscrit parfaitement dans la stratégie « Circular Wallonia » et les objectifs du Plan wallon des déchets-ressources ?

    Ne serait-il pas souhaitable, selon elle, de faire en sorte que les entreprises de réutilisation (telles que les ressourceries) aient accès aux flux de ressources des recyparcs ?

    En août dernier, elle m'indiquait qu'il était prévu d'intégrer la collecte en vue de la réutilisation au service minimum à l'horizon 2025 dans le cadre de la réforme du coût-vérité, afin d'encourager les communes à conclure des partenariats avec les ressourceries. En quoi cela consistera-t-il exactement ? Quels sont ses objectifs ?

    Quelles éventuelles difficultés identifie-t-elle à ces partenariats entre recyparcs/intercommunales et entreprises de réutilisation ?
  • Réponse du 13/03/2023
    • de TELLIER Céline
    La réutilisation est le deuxième socle de l’échelle de Lansink. Il est primordial de valoriser un maximum des déchets, notamment en leur offrant une seconde vie, et ce avant de penser au recyclage.

    On peut distinguer deux types d’espaces « Récup » dans les Recyparcs : les zones de stockages d’objets en bon état, avec un potentiel de réutilisation certain, et les espaces « donneries ». Dans les premiers, les objets sont stockés et récupérés par une structure d’économie sociale telle que les ressourceries, tandis que les espaces « donneries » offrent la possibilité aux usagers des recyparcs de récupérer directement des objets en bon état. Les citoyens peuvent ainsi devenir des acteurs directs du réemploi en Wallonie et doivent participer aux objectifs environnementaux de réutilisation en Wallonie.

    Outre les projets de l’InBW que l’honorable membre a mentionnés, un projet pilote d’espaces « donnerie » a été mené dans 3 recyparcs du BEP. Dans l’un de ces 3 sites, sur une période de 14 mois, l’enquête a pu démontrer que 0,6 tonne d’objets par mois a été emportée par les citoyens, et ce, grâce à l’espace de récupération. Ces données sont très encourageantes, et je souhaite donc poursuivre le développement des espaces « Recup » dans les recyparcs wallons.

    À ce titre, le Gouvernement wallon a intégré dans le cadre des actions du Plan de relance de Wallonie, l’appel à projets « Déchets-Ressources », lancé fin 2021 à mon initiative. Par cette voie, de nouveaux espaces de récupération vont voir le jour en Région wallonne, par le BEP en partenariat avec la Ressourcerie Namuroise, IDELUX ou encore TIBI.

    Par ailleurs, j’ai octroyé en juillet 2021 un subside de 3 millions d’euros pour la prévention des déchets aux intercommunales par droit de tirage. Ce subside vise notamment à développer de nouveaux espaces « Récup » sur le territoire d’ici fin 2023.

    La réflexion autour de la modification de la structure du coût-vérité suit actuellement son cours. Un premier projet de texte a été proposé pour discussion à la COPIDEC et à l’UVCW.

    Enfin, en ce qui concerne les éventuelles difficultés que pourraient rencontrer les acteurs du secteur, celles-ci peuvent éventuellement être liées dans un premier temps, à un manque d’espace au sein de certains recyparcs et dans un second temps, à un manque de personnel formé en la matière. C’est la raison pour laquelle je souhaite encourager les partenariats entre les ressourceries et les recyparcs, afin que ces derniers disposent des connaissances nécessaires au bon déploiement des espaces « Recup » et du réemploi de manière générale.