Les "task force" relatives au projet de télescope Einstein
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 144 (2022-2023) 1
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Question écrite du 04/11/2022
- de KELLETER Anne
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
En Belgique, plusieurs projets éoliens convoitent la même zone. Les éoliennes émettraient un bruit sismique dont l'une des composantes est le "bruit newtonien", ce qui semblerait incompatible avec le projet de télescope. La construction du télescope sur notre sol pourrait donc être compromise.
Pour mieux appuyer sa candidature, la Wallonie a constitué une « task force » spéciale télescope Einstein. Elle est composée de représentants des Ministres wallons de la Recherche, de l'Économie, de la Recherche scientifique et du Ministre-Président, ainsi que de porte-paroles des pôles de compétitivité Skywin et Mecatech, de WBI (Wallonie-Bruxelles international), des Universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du SPW-Recherche (Service public de Wallonie). Madame la Ministre peut-elle me préciser pourquoi son cabinet n'est pas impliqué dans cette « task force »?
Par ailleurs, une seconde « task force » intitulée « Einstein Télescope VS éoliennes, mines, et toute activité vibratoire interférente » a été constituée le 9 septembre 2022. Cette deuxième « task force » s'est réunie pour la première fois ce jeudi 13 octobre où elle a pu rencontrer toutes les parties impliquées et notamment des administrations régionales responsables de la délivrance des permis uniques et des recours. Peut-elle me préciser les résultats de cette rencontre ?
La solution la plus simple consisterait à faire cohabiter les deux projets. Peut-elle me préciser quelles pistes sont sur la table et comment le Gouvernement wallon soutient-il cette recherche de solutions ? Quelles concertations ont eu lieu avec l'Allemagne et les Pays-Bas pour préparer la venue (éventuelle) du télescope et pour échanger sur les possibilités de cohabitation et/ou la façon de procéder pour résoudre ce dilemme ?
Réponse du 11/05/2023
- de TELLIER Céline
Par ailleurs, en ce qui concerne la seconde « task force Einstein Télescope VS éoliennes, mines, et toute activité vibratoire interférente », elle a pour objectif d’examiner la compatibilité technique des projets éoliens et d’autres projets susceptibles d’émettre des ondes en sous-sol avec le projet de télescope Einstein avec le soutien technique des demandeurs de permis concernés et en collaboration avec les promoteurs scientifiques du projet ET.
La première réunion qui s’est tenue le 13 octobre a permis de rappeler les objectifs du groupe de travail et d’élaborer une méthodologie de travail. Il a ensuite été convenu que lors d’une seconde réunion, les porteurs de projets potentiellement incompatibles avec celui du projet de télescope seraient présents, accompagnés de leurs collaborateurs scientifiques, afin d’objectiver les difficultés techniques et d’élaborer des pistes de solution permettant la compatibilité des projets.
La seconde réunion du groupe interdisciplinaire s’est tenue le 13 décembre 2022. Elle réunissait notamment les cabinets des Ministres concernés, des représentants du Consortium Einstein et les promoteurs éoliens ayant un projet dans la zone de réservation dessinée par le Consortium. Lors de cette réunion, des pistes de solution techniques pour envisager la compatibilité entre les éoliennes et le potentiel futur télescope ont été discutées. Ces pistes de solution incluent des techniques de mitigation permettant de réduire la propagation des ondes émises par les éoliennes sur celles interceptées par le télescope soit en agissant sur la source du bruit via des techniques adaptées telles que l’usage d’un mât en acier ou des fondations moins profondes, soit en post process au niveau du télescope. Si ces techniques devaient se révéler inefficientes, la possibilité d’un engagement de la part de l’exploitant à démanteler les éoliennes lors de la mise en service du télescope a aussi été discutée.
Toutes les pistes évoquées lors de cette réunion devaient faire l’objet de discussions internes au sein du Consortium Einstein avant d’être élaborées plus précisément lors d’une nouvelle réunion du groupe de travail.