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Le projet d'aménagement de la chaussée de Louvain à Bouge.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 19 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 14/11/2006
    • de TILLIEUX Eliane
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    Depuis longtemps, l'aménagement de la chaussée de Louvain, et en particulier le carrefour Hébar, fait l'objet de discussions au conseil communal de la ville de Namur. Un projet soumis par le Ministère wallon de l'équipement et des transports a d'ailleurs été présenté le 5 décembre 2005 aux riverains au cours d'une réunion d'information.

    Il semble que le projet d'aménagement de la chaussée depuis la rue de Sardanson jusqu'à la rue Hébar recueille un avis globalement favorable, à l'exception du carrefour Hébar, où les feux de signalisation seraient maintenus. Pourtant, nombreux sont ceux qui considèrent qu'un rond-point serait préférable. La Commission consultative communale d'aménagement du territoire partage cet avis.

    Le carrefour Hébar constitue une voie de pénétration importante dans l'agglomération namuroise. Plus de 25.000 automobilistes y transitent chaque jour. La question qui se pose donc à son sujet est bien celle de la fluidité - en sus de la sécurisation - du trafic. Quotidiennement, les automobilistes sont confrontés à des embarras de circulation aux heures de pointe.

    Le MET estime qu'un rond-point à cet endroit serait trop coûteux et irréalisable techniquement. Le Ministère avance qu'il faudrait créer un anneau de 50 mètres de diamètre, dont le coût serait trop élevé à cause de travaux de terrassement impliqués par l'inclinaison du site, ainsi que l'expropriation d'une station de relevage la SWDE. Il considère également qu'un carrefour à feux serait plus adapté à une politique voulant favoriser l'usage des transports en commun.

    Ces affirmations ne me semblent pas suffisamment argumentées. En effet, quels sont les critères retenus pour estimer qu'il faudrait un rond-point de 50 mètres de diamètre ? Par ailleurs, les travaux de terrassement sont-ils absolument nécessaires ? Car des travaux de ce type ne sont pas toujours réalisés sur des sites pourtant très inclinés. Je pense, par exemple, aux deux ronds-points construits entre l'avenue Albert 1er et la route de Hannut à Bouge, où le plan est plus incliné qu'au carrefour Hébar. Aussi, quels sont les arguments qui permettent au MET d'affirmer qu'un rond-point serait moins favorable aux transports en commun qu'un carrefour à feux ?

    Au vu des éléments évoqués précédemment, le MET peut-il étayer les arguments qu'il avance ? Car il semble qu'un rond-point à moindre coût pourrait être envisagé, d'autant plus que des travaux de terrassement ne s'avèrent pas toujours indispensables. Et s'il s'avère qu'un rond-point impliquerait un supplément de coût par rapport à celui de l'aménagement prévu jusqu'ici, il faut encore examiner ce rapport au regard du bénéfice apporté à la fois pour la sécurité des usagers et pour la fluidité du trafic.
  • Réponse du 05/12/2006
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre que le choix qu'un carrefour à feux tricolores a été justifié par le respect du Plan communal de mobilité de Namur.

    En effet, ledit PMC prévoit d'améliorer la fluidité du trafic sur la R.N. 80 dénommée chaussée de Hannut comme axe privilégié de pénétration dans Namur (Namur ets renseignée par la sortie Bouge et non par la sortie Champion R.N 91) et de favoriser l'axe de la R.N. 91 - chaussée de Louvain comme axe de transport en commun.

    Le trafic du centre ville quittant Namur sera réorienté vers la route de Hannut (R.N. 80) et non vers la chaussée de Louvain. Les panneaux directionnels devraient être remplacés au courant de l'année 2007 en liaison avec la fin du chantier du carrefour du pont du Luxembourg.

    La R.N. 91 constitue un outre un axe majeur pour les transports en commun pour lesquels une priorité peut être accordée via la détection des feux tricolores.

    L'aménagement d'un rond-point ne permet pas cette prise en compte. Outre l'aspect transport en commun, la gestion par feux permet également de privilégier certains mouvements par rapport à d'autres. Cet élément permettra la prise en compte d'un éventuel parking d'échange sur le plateau de Poteresse en vue d'y favoriser l'accès.

    La création d'un giratoire au carrefour Hébar constitue un coût supplémentaire au projet de l'ordre de 300 à 400.000 euros. La création d'un giratoire à cet endroit (périurbain) requiert des dimensions de l'ordre de 40 mètres de diamètre, avec un maximum de 50 mètres.

    Le giratoire est réalisable techniquement, mais demande certaines expropriations et de revoir les profils de chaussée côté rue J. Geuvrens. Actuellement, le dévers de la chaussée est de l'ordre de 5,7 %. Celui-ci devrait être ramené de l'ordre de 2,5 à 3 % maximum.

    Sans cette modification, des versages de poids lourds risquent de se produire.

    Actuellement, la giratoire mentionné par l'honorable Membre, route de Hannut, provoque régulièrement des renversements de camions. Or le plan général du giratoire est de 2 % (rond-point sortie autoroute côté Hannut - diamètre 64 mètres).