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Le maintien des lignes ferroviaires du réseau Infrabel

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 237 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 10/11/2022
    • de MAUEL Christine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Suite aux différents articles parus dans la presse et, à la manière d'un métronome, Infrabel reviennent de nouveau sur la suppression des petites lignes surtout dans les zones rurales wallonnes et avec l'idée d'un remplacement de celles-ci par des bus après avoir bétonné toutes les voies de chemin de fer.

    En effet, d'une part, cette société entre dans une période charnière puisque le gestionnaire du réseau ferroviaire a dressé au mois de juin un plan d'investissements sur 10 ans et, d'autre part, le Gouvernement fédéral devait se pencher sur la trajectoire budgétaire à destination du rail.

    Un budget supplémentaire de 239 millions à répartir entre la SNCB et Infrabel pour 2023 et 2024 ainsi que la trajectoire budgétaire sur 10 ans risquera de ne pas faire éloigner cette menace.

    Tant les prédécesseurs que les homologues de Monsieur le Ministre au Fédéral ont toujours refusé ce système de fausses économies touchant avant tout la mobilité rurale et s'opposant aux objectifs des différents plans visionnaires de mobilités et des enjeux climatiques et environnementaux. Il semblerait que la réalité soit différente.

    Face à l'octroi de cette nouvelle trajectoire budgétaire, Monsieur le Ministre s'attend-il à un impact important sur la réalisation des objectifs de la Stratégie régionale de mobilité qui prévoit une part modale de 15 % d'ici 2030 ?

    A-t-il demandé à la Cellule ferroviaire d'effectuer une expertise spécifique suite à ces articles de presse ?
  • Réponse du 13/12/2022
    • de HENRY Philippe
    Nous suivons bien entendu de près les discussions qui se sont déroulées entre le Fédéral, la SNCB et Infrabel.

    Grâce aux 2 milliards de nouveaux moyens dégagés par le gouvernement fédéral depuis le début de la législature auxquels on peut additionner les 2 milliards d’euros pour 10 ans de refinancement du rail et la possibilité d’un emprunt de 1 milliard d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI), le rail a d’ailleurs plus de moyens et plus de trains maintenant qu’au début de la législature. Encore plus en ferroviaire que dans d’autres matières, on sent toute l’importance d’avoir une vision de long terme et le Ministre fédéral s’y emploie en négociant des contrats de gestion avec Infrabel et la SNCB pour une période de 10 ans.

    Le Gouvernement wallon remettra prochainement son avis sur les plans pluriannuels d’investissements de la SNCB et d’Infrabel, annexes aux contrats de gestion, et ceci suite à une analyse de la cellule ferroviaire du SPW-MI. Ces investissements participeront pleinement aux objectifs FAST de la Région.

    À ce stade, nous n’avons pas reçu d’informations du niveau fédéral comme quoi ces plans d’investissement ne pourraient pas être mis en œuvre. Il n’est donc pas envisagé de revoir les ambitions de la Stratégie régionale de Mobilité même s’il est évident que son opérationnalisation devra s’adapter à l’évolution du contexte global (impacts des différentes crises, réalités économiques fédérales…).

    Les échanges avec le Ministre fédéral de la Mobilité sont fréquents et je ne manquerai pas de défendre la mise en œuvre effective des plans d’investissements ferroviaires au niveau régional et ainsi analyser l’impact de tout ajustement des projets mis en œuvre sur l’offre ferroviaire wallonne.