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La mise en place de panneaux photovoltaïques dans les sites à réaménager (SAR) et les parcs d'activité économique (PAE)

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 162 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 21/11/2022
    • de FONTAINE Eddy
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    En France, des panneaux photovoltaïques ont été installés le long de certaines autoroutes. Ces installations ont pris lieu sur des terrains inexploités d'une société d'autoroute. Les parcelles abandonnées ont donc trouvé une utilité écologique non négligeable.

    Au-delà des autoroutes, d'autres terrains pourraient accueillir des panneaux photovoltaïques à grande échelle : les friches industrielles ou sites à réaménager. En Wallonie, en 2021, on comptait environ 3 720 hectares de SAR et toutes les communes wallonnes sont concernées.

    Une autre piste intéressante serait les toits des industries dans les parcs d'activité économique. Ces zones se veulent de plus en plus durables et écologiques et représentent 282 infrastructures en Région wallonne. La mise en place de panneaux photovoltaïques serait plus que pertinente et intéressante.

    L'installation de ces infrastructures pourrait avoir un impact positif non négligeable sur la production d'électricité qui, à l'heure actuelle, est une problématique des plus importantes. Les besoins en énergie renouvelable et en électricité ne cessent de croître et il est nécessaire de prendre le train en marche.

    Monsieur le Ministre va-t-il promouvoir le recyclage des sites de friches industrielles pour améliorer la production d'électricité wallonne et s'inscrire davantage dans la transition écologique ?

    Va-t-il mettre en place ce type d'infrastructures dans les parcs d'activité économique ?

    Quelles mesures compte-t-il prendre pour inscrire les sites industriels wallons dans la transition écologique ?
  • Réponse du 15/12/2022
    • de BORSUS Willy
    La circulaire que j’ai édictée début 2022 donne les objectifs d’aménagement du territoire à suivre en ce qui concerne le développement du photovoltaïque en Wallonie.

    L’intention y est de privilégier l’installation photovoltaïque intégrée dans le paysage et qui n’a pas d’impact sur l’occupation du sol. Le développement des installations photovoltaïques, de faible ou de grande ampleur, en toiture, en élévation, ou encore en couverture de surfaces minéralisées comme les voiries, les parkings et les espaces de stockage, notamment dans les parcs d’activité économique, sur les toitures des grands bâtiments industriels, des ateliers, et cetera, est à soutenir. Les intercommunales qui gèrent ces parcs d’activités sont actives en ce domaine depuis des années déjà. Je pense par exemple au projet ZELDA (Zoning à Énergie Locale Durable) lancé en 2018, mené de concert par toutes les agences de développement territorial et supporté par le Gouvernement wallon, qui promeut la mise en place de communautés d’énergie renouvelable pour valoriser la production d’énergie verte par le biais d’une autoconsommation collective.

    Pour les installations qui ont un impact sur l’occupation du sol, il faut économiser l’espace dans une optique de lutte contre l’artificialisation, et prohiber la concurrence d’usage des sols.

    Les friches industrielles doivent prioritairement être ramenées vers l’activité économique, ou, le cas échéant, être dotées d’autres fonctionnalités, avant d’en venir, eu égard par exemple à la nature du sol et à l’ampleur de la pollution constatée, à une affectation photovoltaïque. Les SAR sont en effet très souvent bien localisés, le long de grands axes de communication ou dans des centralités, et il faut y favoriser le développement d’une nouvelle activité économique ou une reconversion vers d’autres activités. Par ailleurs, les SAR nécessitent des investissements privés et publics importants pour être aptes à une réaffectation, investissements qu’il serait peu judicieux de galvauder en installant sur le terrain prêt à être aménagé un champ de panneaux photovoltaïques.

    Comme l’honorable membre le souligne justement, ce sont prioritairement les sites fortement dégradés et/ou non utilisés qui doivent accueillir les champs photovoltaïques, comme les bords d’autoroutes ou de lignes de chemin de fer, les anciennes carrières de faible intérêt écologique, les décharges, les friches industrielles non réaffectables. C’est ce que la circulaire préconise.