Papier - Gaspillage.
- Session : 2006-2007
- Année : 2006
- N° : 39 (2006-2007) 1
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Question écrite du 22/11/2006
- de BERTOUILLE Chantal
- à COURARD Philippe, Ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique
Malgré une informatisation accrue, il semblerait que la consommation de papier ait tendance à augmenter ces dernières années dans les bureaux. En effet, trop souvent, les utilisateurs d'ordinateurs ont le réflexe d'imprimer systématiquement leurs mails, de sortir tous les documents qu'ils ont reçus avant d'en faire un tri et de jeter les documents inutiles.
Trop d'agents ont également le réflexe d'encore envoyer leur courrier sous format papier alors qu'ils auraient pu l'envoyer sous format informatique via un courriel.
Monsieur le Ministre a-t-il éventuellement fait procéder à une évaluation des gaspillages et des coûts de ces impressions inutiles au sein de son administration ?
Quel est le coût de ce gaspillage ? Des mesures ont-elles été adoptées en vue de sensibiliser les agents à une rationalisation de l'usage du papier dans les bureaux ?
Réponse du 04/01/2007
- de COURARD Philippe
Par note référence, le Secrétaire général ff du Ministère de l'Equipement et des Transports m'informe que les données relatives à la commande de papier par les différents services, à l'exception de l'imprimerie, pour ces trois dernières années, se libellent comme suit :
- année 2003 : 18 millions de feuilles ;
- année 2004 : 15 millions de feuilles ;
- année 2005 : 20 millions de feuilles.
Les services concernés souhaitent attirer notre particulière attention sur le fait que, si la consommation annuelle de papier ne semble guère connaître de diminution, ainsi qu'en attestent les nombres énoncés, ils ne permettent toutefois pas de détecter une consommation anormale de ce support, qui impliquerait le lancement d'une évaluation de gaspillages éventuels.
Le Secrétariat général du Ministère de la Région wallonne observe, pour sa part, que l'évaluation des « gaspillages et des coûts d'impression inutiles » liés, d'une part, au recours aux mails, d'autre part, aux transmis de courriers « papier » en lieu et place de courriers électroniques, relève d'une problématique extrêmement complexe, les outils et indicateurs ne permettant pas d'en établir un diagnostic objectif et précis.
Cette assertion peut aisément s'illustrer par quelques exemples :
- l'impression des mails se fait essentiellement sur des imprimantes personnelles, ce qui complexifie particulièrement l'évaluation du nombre d'impressions réputées inutiles sur des imprimantes qui ne disposent pas, à l'instar des photocopieurs, de dispositifs de comptage de copies. En disposeraient-elles que nous ne serions pas davantage renseignés sur le nombre de copies réputées gaspillées, dans la mesure où bien des agents réutilisent comme papier brouillon les documents qu'ils ont été conduits à imprimer avant d'en prendre connaissance ;
- l'impression des courriers connaît une certaine forme de diminution, dans la mesure où de nombreux utilisateurs utilisent de plus en plus les supports informatiques pour poser des questions, transmettre des informations ou adresser des fichiers. Il va toutefois de soi que cette démarche doit être élargie, notamment dans le cadre des échanges d'informations avec les usagers de l'administration. Un temps d'adaptation sera toutefois encore relativement long en la matière, notre génération étant encore très principalement celle de l'écrit ;
Ma contradictrice voudra bien trouver, en annexe de la présente, la statistique relative à l'évolution des consommations de papier depuis 2000, ainsi que la statistique relative à la moyenne des consommations par agent. Les données fournies soulignent que la tendance n'est pas à l'accroissement annuel, mais plutôt à un léger tassement pour l'exercice 2006.
Pour ce qui concerne les opérations de sensibilisation des agents au fait de privilégier le recours à un support informatique, j'observe qu'outre les recommandations internes visant notamment à utiliser une impression recto verso sur les copieurs, une priorité a été accordée au fait de sensibiliser les agents au recours à la messagerie électronique et aux supports informatiques, lorsque cet emploi s'avère pertinent au moment de l'envoi de courrier au sens large.
Il y a, par ailleurs, lieu d'observer qu'en fin 2005, le Gouvernement wallon a décidé de réaliser des économies sur les postes d'impression et d'envoi de documents, prioritairement sur ceux qui représentent un volume important par leur périodicité ou leur volume unitaire. La Direction de l'Informatique du MRW a, à cet égard, lancé une enquête dont le premier rapport, également annexé à la présente réponse, a été transmis, en février 2006, à la Président du Gouvernement wallonne.