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La prévention contre les mutilations génitales en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 146 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/11/2022
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les mutilations génitales féminines (MGF) recouvrent l'ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Elles sont considérées au niveau international comme une violation des droits humains des femmes et des filles, notamment de leurs droits à la santé, à la sécurité et à l'intégrité physique, ainsi que de leur droit à la vie lorsque ces pratiques ont des conséquences mortelles. Les filles qui subissent des mutilations génitales féminines font face à des complications à court terme, telles que des douleurs intenses, des saignements excessifs, des infections et des difficultés à uriner, ainsi qu'à des conséquences à plus long terme pour leur santé sexuelle et reproductive et leur santé mentale. Des filles vivant aujourd'hui dans notre pays courent le risque d'être victimes de mutilations génitales féminines. Elles peuvent avoir lieu secrètement dans notre pays ou lors d'un séjour dans le pays d'origine. Cette forme spécifique de violence nécessite une approche préventive.

    Madame la Ministre pourrait-elle dresser le bilan des différentes initiatives menées en la matière ?

    Comment la Wallonie avance-t-elle dans la lutte contre ces violences à l'encontre des femmes afin d'atteindre l'objectif de l'ONU de mettre fin aux mutilations génitales féminines d'ici à 2030 ?

    Que prévoit le Plan genre pour améliorer la prévention et la sensibilisation tant auprès des groupes cibles que les professionnels ?
  • Réponse du 10/01/2023
    • de MORREALE Christie
    Dans le cadre de la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), j’ai octroyé un agrément en tant que service d’accompagnement des violences entre partenaires et des violences fondées sur le genre au GAMS Namur dès le 1er janvier 2020, au GAMS Liège le 1er août 2020 et au CPF des FPS Liège le 1er février 2020.

    Les missions de ces services comprennent l’accompagnement psychosocial et juridique des femmes victimes de MGF et de leurs filles, la formation des professionnels sur ces thématiques et des actions de sensibilisation visant d’une part les communautés concernées et, d’autre part, le grand public. Suite à ces agréments, la subvention octroyée à ces trois services a considérablement augmenté, ce qui a permis de renforcer leurs équipes. Le total des subventions accordées est passé de 52 000 euros en 2019, 238 619 euros en 2020, 297 312 euros en 2021 et 305 184 euros en 2022.

    Le Plan Genre ne comporte pas de mesure visant la prévention et la sensibilisation sur les mutilations génitales féminines. Le plan intrafrancophone 2020-2024 de lutte contre les violences faites aux femmes comporte plusieurs mesures sur cette problématique. Dans ce cadre, la Wallonie (AViQ) soutient également le réseau des stratégies concertées de lutte contre les MGF via une subvention annuelle de 32 000 euros.

    Le Plan d’action national 2021-2025 comporte également quelques mesures relatives à la lutte contre les MGF. La Wallonie contribue principalement aux mesures 51 relative à la formation des professionnels et 97 relative au renforcement de la capacité d’action des associations spécialisées, au renforcement des synergies et garantissant l’accompagnement des femmes et filles victimes ou à risque de MGF.