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Hippothérapie - AWIPH - Pratiques alternatives.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 14 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 27/11/2006
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    J'ai déjà interpellé Madame la Ministre concernant l'hippothérapie. De plus en plus sollicitée, tant par les familles et les patients que par les professionnels de la santé, celle-ci s'est fortement professionnalisée au cours de ces dernières années.

    Si le bien-être procuré par le cheval sur la santé de la personne handicapée est connu depuis longtemps, cela ne fait pourtant que depuis quelques années que les scientifiques s'intéressent réellement à cette discipline. Cette relative jeunesse a pour conséquence que l'hippothérapie n'est pas encore scientifiquement balisée. A ce titre, elle ne peut donc bénéficier d'aucune forme de reconnaissance de la part des autorités publiques.

    Les associations actives en hippothérapie sont conscientes de ce problème. Elles ont donc développé et continuent à développer de nombreuses initiatives pour renforcer encore un peu plus le sérieux scientifique de cette discipline.

    Le prédécesseur de Madame la Ministre avait d'ailleurs convoqué les représentants de l'hippothérapie au sein du Comité des pratiques alternatives ou complémentaires aux services subsidiés. Dans le cadre de la mise en place de ce comité, les acteurs de terrain en hippothérapie pouvaient confronter et analyser de manière objective et scientifique leur discipline. Il semblerait malheureusement que, depuis la mise en place du nouveau Gouvernement wallon, il y a plus de 2 ans _ , plus aucune rencontre n'ait été organisée entre l'hippothérapie et les services de l'AWIPH.

    Madame la Ministre peut-elle me confirmer l'absence de toute rencontre organisée au sein de son administration entre les acteurs de l'AWIPH et les représentants de l'hippothérapie en Région wallonne, notamment au sein du Comité des pratiques alternatives ou complémentaires aux services subsidiés ? Ne conviendrait-il pas, selon Madame la Ministre, de s'intéresser et d'étudier de manière approfondie ces disciplines, dont fait partie l'hippothérapie, qui pourraient éventuellement obtenir une forme de reconnaissance comme pratiques alternatives ?
  • Réponse du 10/01/2007
    • de VIENNE Christiane

    Je constate avec satisfaction que, dans le préambule à sa question, l'honorable Membre fait sien mon argumentaire sur la validité scientifique des pratiques thérapeutiques médiatisées par le cheval, par ailleurs librement appelées « hippothérapie » et déjà largement exposée dans mes réponses aux questions n° 44 du 15 décembre 2004 et n° 60 du 31 janvier 2006 de l'honorable Membre.

    Afin de pouvoir répondre de manière cohérente à la question, il me fait cependant rectifier certaines des assertions y contenues. En effet, l'honorable Membre fait référence à un « Comité de pratiques alternatives ou complémentaires aux services subsidiés ». Selon les informations que j'ai pu recueillir, ce « comité », lequel n'a cependant aucun fondement réglementaire, a simplement consisté en l'organisation, par mon prédécesseur, de quelques réunions en fin de législature avec les différents « opérateurs » qui bénéficiaient, à l'époque, de subventions facultatives.

    S'agissant donc d'une initiative politique prise par mon prédécesseur, il ne m'est pas possible, sauf à l'interroger lui-même, d'informer l'honorable Membre plus amplement quant aux enjeux et aboutissements de ces réunions.

    Comme j'ai déjà eu l'occasion de le préciser dans ma réponse précédente, l'hippothérapie peut contribuer à une amélioration du bien-être des personnes, à un épanouissement personnel et, dans certains cas, s'avère être un outil de rééducation. En conséquence, nombre de services agréés et subventionnés par l'AWIPH ont recours, avec bénéfice, à cette « pratique ».

    Considérant toutefois que sous l'appellation « hippothératique », il y autant de façons de faire que de thérapeutes et que cette pratique est à ce point diversifiée en termes d'objectifs et de méthodes, j'émets pour ma part des réserves quant à la pertinence et à la possibilité d'une reconnaissance et d'un agrément.

    En outre, l'AWIPH est habilitée, par le décret du 6 avril 1995, à agréer et à subventionner des services et non des « méthodes », qu'elles soient pédagogiques, psychologiques ou autres, …

    Je souligne que ceci n'enlève bien entendu rien ni à l'estime, ni à l'attention que je porte et que je continuerai de porter aux acteurs de terrain en hippothérapie.