La recommandation n°6 du point relatif à l'environnement du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie

• Session : 2022-2023
• Année : 2022
• N° : 209 (2022-2023) 1

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• Question écrite du 05/12/2022

  • de MUGEMANGANGO Germain
  • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
  La recommandation n°6 du point relatif à l'environnement du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie prévoit de poursuivre l'aménagement des villes en insistant sur l'importance de prendre en compte la santé des citadins, de préserver la biodiversité et d'économiser les ressources.
  
  Cette recommandation est-elle en voie d'application ?
  Si oui, comment ?

• Réponse du 22/03/2023

  • de TELLIER Céline
  En ce qui concerne la prise en compte de la santé des citadins, le Plan ENVIeS a permis de mettre en place et de pérenniser plusieurs actions en Wallonie dans le cadre des zoonoses.
  
  Parmi les maladies infectieuses pouvant être transmises à l’homme par des animaux (zoonoses) ou des insectes (maladies vectorielles) et susceptibles d’avoir un impact sur la santé, notre territoire est exposé à des problématiques liées à des vecteurs indigènes (tiques, renard), mais aussi exotiques (chien viverrin, moustiques « exotiques »). Des actions de surveillance et de gestion de ces vecteurs ont été mises en place et des actions de prévention par la sensibilisation et l’information du public ont et seront encore envisagées. L’ensemble de ces actions sera coordonné par la mise en place d’une stratégie de lutte intégrée contre les espèces vectrices de pathogènes par l’administration (SPW-ARNE).
  
  La mise en place d’un nouveau règlement européen sur la santé animale (Animal Health Law, règlement 216/429 du parlement européen et du conseil) demande de prendre en compte (dans le cadre d’une stratégie « One Health ») les maladies survenant dans les populations d’animaux sauvages, qu’ils en soient victimes, vecteurs ou réservoirs.
  
  À l’échelle européenne, le Service public de Wallonie collabore au projet Enetwild qui vise à développer des normes de collecte de données tant des animaux sauvages que des maladies, afin d’obtenir un référentiel utilisable pour modéliser les populations d’animaux sauvages sur l’Europe et aider à la surveillance des maladies. Les instances internationales, telles que l’Organisation mondiale de la santé animale (ex-OIE), amplifient les actions ciblant la santé de la faune sauvage : promotion de systèmes de surveillance renforcés, amélioration de l’outil de notification, WAHIS (World Animal Health Information System), et contribution à l’élaboration de procédures de diagnostic applicables aux maladies de la faune sauvage.
  
  En Belgique, les autorités compétentes en matière de santé animale des animaux sauvages sont les Régions. Les autorités wallonnes se sont jusqu'ici pleinement investies dans la mission de surveillance et de gestion des maladies touchant la faune sauvage.