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La réhabilitation du Thalys wallon

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 347 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 05/12/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Dans la Déclaration de politique régionale (DPR), le Gouvernement a marqué sa volonté de plaider en faveur du développement d'une offre ferroviaire attractive pour les passagers auprès du Gouvernement fédéral en plus de développer le transport ferroviaire pour le fret.

    Le Thalys wallon a été suspendu en 2015 et a été remplacé par une alternative peu performante en 2018.

    En 2020, le Ministre fédéral de la Mobilité indiquait que le rétablissement de la ligne Thalys en Wallonie entraînerait une facture de 7 millions d'euros par an pour les pouvoirs publics.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous faire le point sur ce dossier ?

    L'a-t-il abordé récemment en Conférence interministérielle de la Mobilité ?

    Peut-il dévoiler le contenu de ces échanges ?

    A-t-il pris contact avec les représentants du Thalys (qui deviendra prochainement Eurostar) ?
    Le cas échéant, qu'est-il ressorti de ses échanges ?

    L'estimation du prix du rétablissement de la ligne sur la dorsale wallonne est-elle toujours de 7 millions d'euros ?

    Le Gouvernement wallon est-il disposé à payer cette somme ?
  • Réponse du 29/12/2022
    • de HENRY Philippe
    Comme je l’ai déjà rappelé ici à plusieurs reprises, et comme l’honorable membre le sait fort bien, le transport international de voyageurs ferroviaire étant libéralisé, il ne fait pas partie des missions de service public de la SNCB de mettre en service une offre vers Paris. Il ne relève pas plus de la compétence régionale de mettre en place une telle offre.

    Je partage évidemment son souci du développement d'une offre ferroviaire attractive pour les passagers, y compris internationale. Néanmoins, il me semble que le service intérieur requiert prioritairement toute notre attention à l’heure actuelle. Certaines gares wallonnes ne bénéficient toujours pas d’une offre suffisamment structurante et les liaisons entre les principaux pôles nécessitent des améliorations tant quantitatives que qualitatives. Dans ces conditions, elle comprendra que la réhabilitation du Thalys wallon n’ait pas été prioritairement mise à l’ordre du jour des dernières réunions de la Conférence interministérielle de la Mobilité.

    Par ailleurs, étant donné la conjoncture actuelle et au vu des réévaluations à la hausse des différents projets ferroviaires en cours, je crains fort que l’estimation de 7 millions d'euros pour la réhabilitation du Thalys sur la dorsale wallonne soit désormais en deçà des coûts réels.

    Par contre, comme le prévoit la Stratégie régionale de Mobilité, il est nécessaire de connecter les territoires frontaliers aux États voisins : le Luxembourg, la France (Lille, Valenciennes, Maubeuge …), l’Allemagne (principalement Aix-la-Chapelle) et les Pays-Bas (principalement Maastricht).

    L’ensemble de ces pôles étant reliés à la Wallonie via le rail, c’est principalement via l’offre ferroviaire que les adaptations doivent être mises en place.

    Quant à la question du financement de cette offre par la Wallonie, aucun mécanisme ne permet actuellement aux régions de financer des services ferroviaires ; seuls des investissements dans l’infrastructure sont éligibles à des mécanismes de pré- ou de co-financement.