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Le maintien de l’éclairage public grâce à la technologie LED

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 360 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 07/12/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Depuis le 1er novembre, de nombreuses communes wallonnes sont plongées dans le noir avec toutes les conséquences éventuelles que cela peut avoir. D'autres ont d'ailleurs fait le choix de maintenir l'éclairage dans une optique de sécurité publique compréhensible.

    À côté de celles-là, d'autres n'ont pas eu vraiment à faire de choix. C'est surtout le cas des communes affiliées à l'AIEG. Depuis longtemps, ce gestionnaire de réseau a incité les communes à moderniser les infrastructures et à se doter de la technologie LED !

    Pour prendre l'exemple de la Commune de Rumes, en modernisant son système d'éclairage en supprimant les lampes à vapeur de sodium, la consommation annuelle est passée de 490 000 kWh à 280 000 kWh. Ce n'est pas rien !

    Maintenant que l'intensité de l'éclairage sera réduite de 40 % au démarrage, à 30 % dès 22 h, à 25 % à partir de minuit pour repasser à 30 % à 6 h du matin, les économies estimées s'élèvent à 68 % de la consommation en LED tout en conservant une bonne visibilité. Donc, là où certaines communes sont effarées par le coût de l'éclairage public, Rumes a vu sa consommation d'électricité pour ce même poste être divisée par trois en quelques années !

    On est en droit de se demander pourquoi les autres gestionnaires de réseaux ne font pas la promotion de ce type d'équipement, ou en tout cas moins bien, sans doute pas assez. Finalement, la technologie LED est-elle répandue à ce jour en Wallonie ? Connaît-on le détail en fonction des GRD ?

    Certaines autoroutes bénéficient également de cette technologie. Quel est l'échéancier de la SOFICO pour la suite du chantier de remplacement jusqu'à équiper l'ensemble du réseau ? A-t-on là aussi une estimation de l'économie qui pourrait être réalisée ?

    N'y aurait-il pas lieu de mieux informer les autorités locales sur cette technologie ? Pourrait-on prévoir des subventions pour les communes qui procéderaient à ce genre d'installations ? Dans tel cas, un effet rétroactif serait-il possible pour ne pas léser les communes qui avaient été précurseurs ?
  • Réponse du 18/01/2023
    • de HENRY Philippe
    Bien conscient des enjeux que l’honorable membre cite, le Gouvernement wallon a modifié, fin 2017, l’obligation de Service public relative à l’éclairage public, ce qui ouvre la voie à une généralisation du LED, la technologie d’éclairage la plus performante.

    Concrètement, depuis 2020, ORES et RESA, les deux grands gestionnaires des réseaux de distribution d’électricité (GRD) en Wallonie, procèdent au remplacement des 585 000 luminaires publics communaux, sur une période de 10 ans pour ORES et de 6 ans pour RESA. Ces remplacements permettent de viser à terme, une économie de près de 70 % par rapport à la consommation des anciennes lampes au sodium.

    Les villes et communes sont donc bien conscientes des enjeux économiques de cette modernisation par le biais des contacts réguliers qu’elles entretiennent avec leur GRD. Le Gouvernement wallon a donc déjà procédé à des efforts importants pour faciliter cette conversion, inciter au changement et susciter les économies d’énergie. Les communes qui ont anticipé ces changements ont d’ailleurs bénéficié rapidement des effets sur leur budget, et en bénéficient encore plus aujourd’hui.

    Au niveau de la Région, l’ensemble du parc de la SOFICO sera en LED dès le 31 mai 2023, soit 4 ans après le début du projet. Le Plan Lumière 4.0 vise une économie de 76 % par rapport à la situation de départ, soit un passage de 85 GWh/an à 20,8 GWh/an. Les engagements du consortium en la matière sont d’ailleurs coulés dans le contrat et d’éventuels dépassements de cet objectif de consommation conduiraient à une compensation automatique pour la SOFICO.