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Ouverture du secteur privé des maisons du tourisme.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 26 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 28/11/2006
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Le Gouvernement wallon vient d'approuver en dernière lecture l'arrêté relatif aux organismes touristiques et au Conseil supérieur du tourisme.

    Il définit les structures du secteur touristique en Wallonie, caractérisé par la présence de nombreux intervenants, et il rend opérationnelle la réforme des maisons du tourisme.

    L'ouverture des conseils d'administration des maisons du tourisme aux opérateurs touristiques privés est aujourd'hui garantie et la fusion volontaire (avec maintien des subventions de fonctionnement) de certaines maisons du tourisme est rendue possible.

    Pour mieux appréhender le problème, j'aimerais poser quelques questions à Monsieur le Ministre.

    Combien de maisons du tourisme compte-t-on sur le territoire wallon ?

    Certains projets de fusion existent-ils ? Quels sont-ils ?

    Certaines fusions seront-elles encouragées plus spécifiquement par Monsieur le Ministre et l'administration ?

    Dispose-t-on d'un cadastre des opérateurs privés ? Combien sont, à ce jour, présents dans les instances des maisons du tourisme ?

    Vers quelle présence « privée » tend-on ?
  • Réponse du 15/12/2006
    • de LUTGEN Benoît

    Les Maisons du tourisme ont été créées par le décret du 6 mai 1999 relatif aux organismes touristiques. Dans l'esprit des concepteurs de la réforme, la Région wallonne pouvait accueillir environ quinze Maisons du tourisme. Assez rapidement, le chiffre de vingt-huit Maisons du tourisme a été avancé. Finalement, au début de l'année 2004, quarante-deux Maisons du tourisme ont été reconnues, couvrant la quasi-intégralité du territoire wallon (voir à ce sujet l'audition en séance publique de Commission du 21 mars 2005 de M. J.-P. Lambot, Commissaire général au Tourisme - CRIC n°15, p.14).

    Une très grande disparité caractérise aujourd'hui les Maisons du tourisme. Certaines ont un ressort qui s'étend sur le territoire de deux communes, d'autres sur plus de dix, la plus grande couvrant le territoire de vingt et une communes.

    Le Parlement et le Gouvernement ont adopté différentes mesures pour encourager les rapprochements entre Maisons du tourisme, de la simple coopération jusqu'à la fusion pure et simple. Ainsi, le décret du 20 juillet 2005 relatif aux subventions pour la promotion permet la fusion de deux ou de plusieurs Maisons du tourisme, sur base volontaire, avec diverses mesures de facilitation dont le doublement de la subvention de fonctionnement.

    Aucun projet de fusion ne m'a été signifié à ce jour, bien que certains membres de Maisons de tourisme aient exprimé publiquement leur intérêt pour une telle possibilité. La fusion est une possibilité ouverte par le décret, sur base purement volontaire, le rôle assigné au Ministre du Tourisme étant de l'approuver ou de la refuser, non de l'initier.

    Le secteur privé est déjà présent dans certaines associations de gestion de Maisons du tourisme, et totalement absent dans d'autres. Il y a en fait autant de situations différentes qu'il y a de Maisons du tourisme.

    Sur ma proposition, le Gouvernement a approuvé ce 6 décembre 2006 une circulaire administrative qui explicite la mise en œuvre de la réforme des Maisons du tourisme. Cette circulaire recommande la représentation du secteur privé par le biais des associations touristiques professionnelles. Concrètement, il est suggéré aux Maisons du tourisme de demander aux associations professionnelles de proposer celles ou ceux, parmi leurs membres actifs dans le ressort de la Maison du tourisme, qu'elles mandatent pour représenter leur secteur d'activités. La circulaire identifie cinq segments touristiques : les campings, les hôtels (et restaurants), le tourisme de terroir, les villages de vacances, les attractions et sites touristiques. En fonction de la réalité du ressort, les Maisons du tourisme sont invitées à pondérer la représentation de ces secteurs. Le cas échéant, elle pourront compléter cette représentation par d'autres intervenants touristiques (organisateurs d'événements, par exemple).