L’indisponibilité du dispositif de mesure de distance (DME) à l’aéroport de Liège
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 99 (2022-2023) 1
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Question écrite du 14/12/2022
- de LEONARD Laurent
- à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
Le DME est un instrument essentiel pour une multitude d'approches et de départs conventionnels. Il serait d'ailleurs pour l'instant impossible pour les équipages aériens de procéder à ces départs comme le stipule le Notam A2602/22. Le contrôle aérien doit d'ailleurs guider les avions jusqu'au repère intermédiaire des approches ILS pour les pistes 04R, 22L, et 22R comme le mentionne le Notam A2603/22.
S'il est admis qu'une majorité d'avions commerciaux peuvent procéder aux approches RNAV ou qu'il est possible que les avions ne disposant pas de ce système soient guidés jusqu'à l'approche finale avant de procéder à une approche visuelle (ce qui n'est toutefois pas encouragé par les procédures de différentes compagnies), cette indisponibilité gênerait cependant l'entraînement du personnel navigant.
En effet, l'aéroport de Liège est réputé pour accueillir de nombreux vols d'entraînement en journée tant le trafic de jour y est calme, mais aussi parce que les types d'approches et de départs disponibles sont nombreux.
Cette indisponibilité gênerait-elle les vols d'entraînements effectués par des élèves des écoles de vol ? Poserait-elle un souci dans la revalidation des différentes licences de vol ?
Les vols commerciaux pâtissent-ils de l'indisponibilité de ce dispositif de mesure de distance ?
Les différents Notams indiquent que le « DME » sera indisponible jusqu'au 22 décembre à 16 heures au temps universel coordonné, cette indisponibilité risque-t-elle d'être prolongée ?
Réponse du 12/01/2023
- de DOLIMONT Adrien
Cette mesure a été prise par Skeyes, autorité responsable de la mise en œuvre et de la maintenance des aides à la navigation radio électriques.
Elle est motivée par des travaux qui ont lieu dans la zone de rayonnement de cet équipement. Le laisser en fonction risquerait ainsi de donner aux pilotes qui l’utilisent une fausse information sur leur position.
Quant au risque de prolongation, le Notam pourrait être maintenu si les travaux incriminés n’étaient pas finis. À ce jour, mon administration n’a pas connaissance d’une demande de prolongation éventuelle.
Le DME est un radio-transpondeur qui permet de connaître la distance qui sépare un avion d'une station au sol. Celui-ci est un des moyens de guidage des avions pour leur permettre de se localiser lorsqu’ils sont en vol. Ce système est essentiellement destiné aux aéronefs qui ne sont pas équipés d’instruments pour effectuer des approches de précision.
Une procédure VOR-DME permet d’approcher en conditions IMC (Instrument Meteorological Conditions) à l’aide d’un VOR et d’un DME servant de moyen de radionavigation. Cette approche a pour but de guider latéralement le pilote, le contrôle du plan restant à sa charge : il s’agit d’une approche de non-précision.
Mon Administration me confirme que les minima d’opérationnalité de l’aéroport n’ont pas été réduits. Comme l’indique le Notam A2603/22, l’absence de DME est compensée par une possibilité de vectoring par le contrôle aérien. C'est-à-dire un guidage à partir des infos radar de l’ATC.
Le nombre de vols effectués dans le cadre d’un entrainement est environ de 1 500. Parmi ces vols, 250 d’entre eux ont été effectués comme vols aux instruments ou vols IFR. Ce sont ces vols qui nécessitent l’utilisation éventuelle du DME. Ce nombre est très faible comparativement à celui d’autres aéroports sur lesquels des écoles de pilotage sont basées.