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L’enquête de VAKITA sur le bien-être animal dans le cinéma

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 235 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/12/2022
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Nous sommes toujours admiratifs lorsque des animaux apparaissent dans des fictions à l'écran. La Wallonie est actuellement une terre d'accueil pour de nombreux films et la Région wallonne est également partenaire de nombreuses réalisations. Pourtant, la beauté des scènes semble cacher une réalité beaucoup moins brillante. Depuis quelques jours la toile et la justice française sont en effervescence suite à la plainte déposée par l'association Paris Animaux Zoopolis contre Pierre Cadéac, célèbre dresseur d'animaux pour le cinéma. Il lui est reproché des faits de maltraitance animale suite aux révélations faites par l'enquête de VAKITA, média fondé par le journaliste et militant écologiste Hugo Clément.

    Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de cette enquête et de la plainte déposée à l'encontre du dresseur ?

    La Région wallonne a-t-elle soutenu des films dans lesquels la participation du dresseur a été sollicitée ?
    Le cas échéant, en cas de condamnation, quelle sera la position de la Région wallonne ?

    Par ailleurs, qu'en est-il du bien-être des animaux qui interviennent dans des films qui sont tournés en Wallonie ?

    Comment s'assure-t-on du respect des conditions de détention, mais aussi de l'utilisation de ceux-ci sur les plateaux de tournage ?
  • Réponse du 04/01/2023
    • de TELLIER Céline
    Il est évident que je condamne fermement toute forme de maltraitance à l’égard des animaux, que ce soit dans le cadre privé ou professionnel, y compris le secteur du cinéma.

    En ce qui concerne le traitement réservé aux animaux dans le cadre d’un tournage, je renvoie l’honorable membre à l’article D.23 du Code wallon du Bien-être animal qui interdit d’utiliser un animal à des fins de dressage, de mise en scène, de publicité ou à des fins similaires lorsqu’il peut en résulter des douleurs, des souffrances ou des lésions prévisibles.

    Les règles générales du Code s’appliquent bien entendu aussi à la détention d’animaux utilisés à ces fins, que ce soit en matière d’alimentation, de soins et de logement, qui doivent convenir à leur nature, à leurs besoins physiologiques et éthologiques, à leur état de santé et à leur degré de développement, d'adaptation ou de domestication.

    Mes services ne font état d’aucune plainte introduite pour des usages qui méconnaitraient les règles applicables au bien-être des animaux dans des circonstances de dressage et de mises en scène.

    Notons également que selon l’article D.25 du Code, les animaux autres que les animaux domestiques ne peuvent pas être détenus ni utilisés dans les cirques et expositions itinérantes en Wallonie. Cette disposition diminue le risque de dérives liées au dressage d’animaux sauvages.

    Enfin, en ce qui concerne la polémique française qu’il évoque, je n’en ai qu’une connaissance partielle, basée sur les éléments diffusés sur Internet. À nouveau, je rappelle que je condamne fermement toute forme de maltraitance à l’égard des animaux, mais je laisserai les autorités françaises compétentes prendre les mesures jugées nécessaires.

    Au niveau d’une potentielle intervention de ce dresseur dans le cadre du tournage d’un film soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, je ne suis pas compétente en la matière, et ne dispose donc d’aucune information à ce niveau. Je me positionnerai sur une éventuelle situation de maltraitance en Wallonie que sur base d’éléments fondés et non sur des hypothèses.