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Les projets liés au bien-être des poulets en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 255 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/12/2022
    • de BELLOT François
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En août 2021, Colruyt travaillait à changer le type de poulets le plus vendu dans ses magasins d'ici 2026 afin qu'il réponde à des caractéristiques de bien-être animal plus élevées. Force est de constater que des éleveurs wallons font état d'intérêt pour cette démarche de l'enseigne et louent les bienfaits de ces nouvelles méthodes.

    Le projet « Poulets bien-être » de Colruyt se concrétise par moins de poulets au m2, par la mise en place de sources de lumière naturelle dans le poulailler et par le placement de perchoirs et ballots de paille dans l'espace dédié aux poulets.

    Le projet se complète par la technique NestBorn : les poussins naissent sur l'exploitation, les œufs fécondés étant reçus 3 jours avant éclosion. Cela impacte positivement l'animal qui se trouve moins stressé par un voyage et un déchargement et le taux de mortalité, qui passe de 1% à 0,6%.

    Le temps octroyé aux poulets pour grandir s'élève aussi de 42 à 50 jours grâce à la race Redbro, à croissance lente.

    Le projet prend la forme d'une coopérative qui regroupe éleveurs, firme d'aliments, abattoir et Colruyt.

    Entre autres effets positifs supplémentaires au projet, relevons une consommation d'énergie réduite, les poulets nés sur place n'ayant pas besoin de températures aussi importantes dans le bâtiment que des poulets extérieurs à l'élevage, et un prix garanti grâce au partenariat Colruyt.

    Madame la Ministre profite-t-elle de cette prise de conscience de certaines enseignes et de la prospection de Colruyt en recherche de partenaires-producteurs en Wallonie pour contacter tout le secteur et augmenter les chances de voir les conditions d'élevage des poulets s'améliorer uniformément ?

    Qu'a-t-elle engagé ?

    Le consommateur a aussi un rôle à prendre en optant pour des produits respectant le bien-être animal. Une conscientisation doit être faite pour surfer sur la dynamique en cours.

    Agit-elle en parallèle aux décisions des grandes enseignes en informant mieux et plus concrètement le consommateur ?
  • Réponse du 04/01/2023
    • de TELLIER Céline
    Tout comme l’honorable membre, je me réjouis que ce type d’initiative privée voie le jour. Cette initiative témoigne de l’évolution des attentes sociétales à l’égard du bien-être animaux, concrétisée à travers des pratiques.

    S’il ne m’appartient pas de mettre en avant une enseigne plutôt qu’une autre, je rappelle qu’il existe déjà différents systèmes d’élevage qui valorisent le bien-être des animaux. En agriculture biologique, par exemple, les densités sont moins importantes que dans la filière classique, et les races à croissance lente sont privilégiées. Ce système est facilement reconnaissable à travers le logo utilisé au niveau européen.

    Par ailleurs, en Wallonie, le système régional de qualité différenciée permet la reconnaissance de produits agricoles et de denrées alimentaires qui, par rapport à une production standard, se différencient par leur mode de production ou par une plus-value qualitative, notamment en termes de bien-être animal.

    Je le rejoins totalement : il est important que les consommateurs puissent orienter leurs achats en connaissance de cause et que les règles en matière d’étiquetage soient bien respectées. Des discussions sont en cours au niveau européen concernant un étiquetage spécifique dédié au bien-être animal : il me semble en effet que c’est à ce niveau que des mesures d’uniformisation pourraient être prises. J’y serai particulièrement attentive.