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Les objectifs wallons d’utilisation de véhicule électrique ou hybride

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 428 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 12/01/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Un tiers des Belges (35 %) indiquent ne jamais vouloir passer à une voiture électrique ou hybride, selon une enquête menée par BNP Paribas Fortis auprès d'un panel de 2000 personnes. C'est davantage que les 29 % de réfractaires déclaré lors d'une enquête similaire, en 2021, sur leur perception de la mobilité.

    Parallèlement, près de la moitié des Belges souhaitent passer à une voiture électrique ou hybride d'ici 2029.

    Soulignons que les jeunes se montrent moins réticents que les aînés. Le taux d'adhésion à la voiture électrifiée est plus élevé en Flandre (51 %) qu'en Wallonie (42 %).

    Quels objectifs Monsieur le Ministre a-t-il fixés au niveau wallon de véhicules électrifiés et à quelles échéances ?

    Quelles mesures met-il en place pour encourager les Wallonnes et Wallons à recourir aux voitures électriques ou hybrides ?

    Pense-t-il qu'il faut insister sur les avantages fiscaux ?

    Y travaille-t-il avec le Ministre du Budget ?
  • Réponse du 14/03/2023 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Le verdissement de la flotte automobile est un paramètre essentiel pour diminuer notre empreinte carbone. Nous avons d’ailleurs défini des objectifs à l’horizon 2030 concernant la composition du parc des véhicules privés dans le PACE. Ces objectifs sont donnés dans le tableau en annexe.

    Il faut noter que les objectifs présentés ci-dessus doivent rester adaptables aux évolutions à moyen terme qui ne peuvent être anticipées aujourd’hui, telles que l’évolution de la technologie, du prix des équipements, du prix des différentes sources d’énergie, de la mise sur le marché de nouveautés, et cetera. Les hypothèses choisies sont donc indicatives et seront sujettes à révision selon l’évolution réellement observée, dans les mois et années à venir du taux de pénétration des véhicules électriques, de l’évolution des différentes technologies, des progrès en matière d’intégration de carburants alternatifs, et cetera.

    Les gros freins à l’adoption des véhicules électriques par les Wallons et les Wallonnes sont l’autonomie et le prix de leur véhicule, la disponibilité des bornes de rechargement ainsi que la faible disponibilité actuellement des véhicules d’occasion.

    Concernant la disponibilité des bornes, un projet de déploiement de bornes public sur tout le territoire wallon est en cours. Ce projet a pour objectif de déployer 1 000 bornes en 2025 et 1 000 bornes en 2026. De plus, une nouvelle réforme impose aux nouvelles constructions et aux rénovations importantes qui possèdent plus de 20 places de parking de placer au minimum une borne (et de préparer les chemins de câble afin de pouvoir facilement déployer plus de bornes par la suite).

    Au niveau du prix des voitures électriques, il faut informer le citoyen que c’est un investissement à long terme. Même si le citoyen n’a pas de panneaux photovoltaïques, le prix de ce carburant est moins cher que les voitures thermiques. En effet, même si le prix de l’électricité est plus cher au kWh que le diesel ou l’essence, la voiture électrique consomme 4 fois moins : nous sommes à des consommations de 15 kWh/100km pour la voiture électrique alors qu’une voiture qui consomme 6l/100km équivaut à une consommation de 60kWh/100km.

    De plus, il existe plusieurs avantages fiscaux pour favoriser la voiture électrique en Région wallonne :
    - avantages en toute nature sont évidemment inférieure qu’une voiture thermique ;
    - déduction fiscale de 100 % pour l’achat d’une voiture électrique au nom d’un indépendant ou d’une entreprise ;
    - déduction des impôts à hauteur de 45 % (en 2022) du prix de l’installation d’une borne de rechargement à domicile. Cette déduction est de 30 % en 2023 (et 15 % en 2024).