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Les exportations wallonnes de viande

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 275 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/01/2023
    • de DURENNE Véronique
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Alors que le Belge consomme de moins en moins de viande, la production des éleveurs ne fléchit pourtant pas, principalement grâce à l'exportation.

    Monsieur le Ministre est-il en mesure de me fournir le pourcentage de viande wallonne produite exportée ?

    Quels sont les principaux pays importateurs de notre viande ?

    Quelle a été l'évolution de l'exportation de la viande wallonne au cours de ces dernières années ?

    Quelle politique d'exportation soutient-il ? 

    Travaille-t-il à l'ouverture de nouveaux marchés d'exportation ?
  • Réponse du 02/02/2023 | Annexe [PDF]
    • de BORSUS Willy
    Pour toute catégorie de viande confondue (code d’exportation 02) c’est-à-dire la viande bovine, porcine, ovine, caprine, chevaline, et cetera, et les abats, tant en viande fraiche et que surgelée, les principaux pays d’exportation de 2017 à 2021 (2021 étant la dernière année de statistiques complètes disponibles à la Banque Nationale de Belgique - BNB) sont la France, l’Allemagne et les Pays-Bas.

    Leur ordre selon l’importance des exportations en valeur peut changer, mais ces trois pays se taillent la part principale de nos exportations de viande année après année et représentent environ deux tiers de la valeur totale des exportations en viande. Viennent ensuite le Royaume-Uni, le Grand-duché du Luxembourg et la Pologne, vers laquelle la valeur des exportations est en croissance, alors que l’Espagne connait plutôt une diminution de la valeur exportée de viande wallonne.

    Les exportations en valeur totale de viande ont tendu à diminuer entre 2017 et 2021, connaissant un point minimum en 2020. Cette baisse du total est essentiellement due à des diminutions de la valeur des exportations vers la France et le Royaume-Uni. C’est surtout pour la viande de volaille que cette diminution a eu lieu vers la France pour la viande bovine également dans une moindre mesure. La grippe aviaire et, pour le Royaume-Uni, le Brexit et les exigences sanitaires nouvelles qui ont vu le jour suite à sa mise en œuvre, sont certainement les causes de cette diminution. (Voir graphique en annexe)

    En termes d’exportateurs potentiels wallons, leur nombre est restreint et une bonne partie appartient à des groupes flamands qui sont soutenus par le VLAM au travers du Belgian Meat Office, ce qui profite partiellement ou indirectement aux abattoirs wallons et aux éleveurs wallons.

    Ce faible nombre d’opérateurs réduit par exemple les potentialités de l’AWEx de proposer des pavillons régionaux représentatifs du secteur durant les grandes manifestations commerciales internationales, à l’exception du salon professionnel SIAL qui s’est tenu à PARIS en octobre 2022 (un des plus grands salons professionnels du secteur agroalimentaire au monde), où l’AWEx a pu regrouper plusieurs opérateurs (viandes et charcuteries confondues). Des moyens conséquents ont été particulièrement déployés tels que la mise à disposition d’un comptoir de démonstration/live cooking avec de recettes élaborées spécialement pour l’occasion, à base de viande wallonne, grâce à la présence d’un chef wallon.

    L’évaluation de ces actions ne pourra être mesurée que dans quelques mois, mais des premiers signes encourageants ont déjà été relayés.

    L’exportation en dehors de l’Union européenne se heurte en outre aux réglementations sanitaires des pays tiers qui nécessite des années de négociation par l’AFSCA avant d’obtenir une éventuelle ouverture de marché grâce à la signature d’un accord entre la Belgique et le pays cible. Des négociations sont d’ailleurs en cours entre l’AFSCA et les agences homologues dans plusieurs pays afin de conclure de nouveaux accords et d’ouvrir de nouveaux marchés. Ces pays sont choisis en concertation avec les fédérations professionnelles concernées, mais les négociations sont souvent de longue haleine et les conditions demandées par les pays cibles sont exigeantes pour les candidats à l’exportation (check-list, audits éventuels, visites de contrôle du pays cible, et autres exigences peuvent faire partie des exigences, ceci pays par pays et par type de viande).

    Seule une quinzaine de pays sont à ce jour partiellement ouverts aux viandes belges et le peu d’opérateurs wallons (la plupart sont localisés en Flandre) est à même de les prospecter par manque de capacité/volume.

    Par ailleurs, la réglementation sur le bien-être animal et les modalités d’abattage ont fermé quelques opportunités.