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Les derniers éléments concernant le China-Belgium Technology Center (CBTC) à Louvain-la-Neuve

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 300 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/01/2023
    • de MAROY Olivier
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le China-Belgium Technology Center (CBTC) à Louvain-la-Neuve vise à mettre sur pied un pont favorisant les échanges entre l'Europe et la Chine, le développement d'activités, singulièrement dans le domaine des nouvelles technologies (sciences du vivant, biotechnologies, et cetera). L'investissement est réalisé à 100 % par les partenaires chinois.

    C'est un incubateur qui doit permettre à des entreprises de haute technologie chinoises d'appréhender le marché européen et inversement. Le CBTC accueillera non seulement des entreprises wallonnes, mais attirera donc également des investisseurs chinois. Les critères d'acceptation des sociétés au sein du CBTC sont doubles : pouvoir créer une relation avec l'UCLouvain et avoir un lien avec la Chine ou le souhait d'établir un lien.

    Initialement, il était prévu que les premières entreprises s'installent vers la fin de l'année 2021, mais les contraintes liées au Covid-19 ont ralenti les choses. Il semblerait qu'aujourd'hui, en ce début d'année 2023, le complexe du CBTC soit toujours vide. Cela commence à faire long.

    Par ailleurs, certains craignent des risques d'espionnage industriel de la part de la Chine, ce qui ralentirait le projet.

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il ces lenteurs dans le démarrage du CBTC ? Qu'a-t-il prévu pour accélérer les choses ?

    Certains problèmes seraient liés au fait que l'UCLouvain aurait cadenassé les clauses donnant accès à son parc scientifique au point que quasi plus personne ne peut les remplir. Les conditions d'accès fixées par Inesu-Immo, l'organisme qui gère le parc immobilier de l'UCLouvain, seraient devenues trop strictes. Partage-t-il cette analyse ? Va-t-il prendre contact avec Inesu-Immo pour régler ce problème ?

    Comment se positionne-t-il face aux craintes d'espionnage industriel ? Quelles actions a-t-il réalisées pour protéger nos entreprises ?
  • Réponse du 03/02/2023
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le relève fort justement, les contraintes liées au Covid-19 ont ralenti le démarrage du CBTC. Je peux lui indiquer que le Laboratoire de l'Institut médical spécialisé (LIMS) est en train de finaliser ses travaux qui permettront prochainement de transférer ses activités au sein du CBTC. Quant aux partenaires chinois, à l’heure actuelle, 15 sociétés chinoises ont maintenu leur contrat et leur planning d’installation au CBTC, 8 ont soit annulé le contrat, soit postposé sine die en attendant que ce soit plus clair au niveau des voyages. La prospection commerciale a repris en Chine et, vu l’amélioration progressive des conditions de voyage, il y a bon espoir d’engranger de nouveaux contrats. La récente ouverture des frontières de la Chine permettra sans doute de relancer l’intérêt des investisseurs potentiels chinois.

    Ce projet est soutenu par l’UCLouvain, l’inBW et l’AWEx, mais la société qui gère ce dossier est United Investment Europe. Les conditions d’accès sont discutées directement entre cette société et l’UCLouvain. Elles peuvent potentiellement constituer un frein à l’aboutissement de dossiers qui ne répondraient pas aux critères et aux profils recherchés. Il est également important de rappeler que le CBTC a été financé à 100 % par des fonds chinois.

    En ce qui concerne les dossiers portés pas l’AWEx, je peux néanmoins lui assurer qu’aucun d’entre eux n'a échoué en raison de critères imposés qui seraient trop stricts.

    Concernant les craintes d’espionnage industriel, indépendamment des mesures de protection prises par les entreprises de haute technologie, les services compétents mènent leur travail de veille et d’analyse comme dans tout autre type de situation.

    Il y a de très nombreux questionnements et doutes sur le CBTC. Je lui accorde que nous devons rester prudents vis-à-vis de la Chine qui reste un compétiteur systémique de l’Europe, mais nous ne devons pas pour autant négliger son importance comme partenaire économique, investisseur pour notre Région, et moteur technologique.