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La limitation de vitesse dans le tunnel de Cointe

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 449 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 17/01/2023
    • de DODRIMONT Philippe
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Depuis la réouverture du tunnel de Cointe datant déjà de maintenant plus d'un an, un détail n'échappe pas aux automobilistes qui empruntent cet axe régulièrement.

    En effet, la vitesse y reste limitée à 50 km/h alors qu'elle était initialement limitée à 80 km/h.

    Dans un article de la DH, on peut lire qu'il faudra encore attendre de nombreux mois avant un retour à la normale. En cause, le contexte économique et la pénurie de certains composants, notamment électriques, comme l'explique la porte-parole de la SOFICO.

    De plus, lorsque toutes les conditions nécessaires à la hausse de la limitation de vitesse seront réunies, plusieurs avis officiels devront encore être délivrés avant la validation du retour aux 80 km/h.

    Pire encore, l'article de la DH fait également mention d'une rumeur indiquant que la limitation à 50 km/h dans le tunnel de Cointe pourrait être définitive. Cette limitation, bien que réglementaire, n'est pas comprise par les navetteurs depuis la réouverture du tunnel sur deux bandes.

    Dès lors, qu'en est-il réellement ?

    Monsieur le Ministre va-t-il respecter le contenu de la directive Mont-Blanc en réglant ce manque relatif à l'éclairage en vue de revenir à une limitation maximale de 80 km/h ?
  • Réponse du 17/01/2023
    • de HENRY Philippe
    Puisque la liaison E25-E40/A602 compte deux tunnels de plus de 500 mètres se trouvant sur le Réseau transeuropéen de transport, c’est bien la directive européenne sur la sécurité des tunnels, la directive Mont-Blanc (2004/54/CE), qui impose des critères de sécurité à respecter.

    Certains de ces critères ne sont actuellement pas remplis, ce qui explique que la limitation de la vitesse maximale ne peut être rehaussée à 80 km/h pour les véhicules légers dans la zone comprenant les tunnels :
    - premièrement, l’éclairage de renfort n’est pas encore fonctionnel.
    Il s’agit de l’éclairage accoutumant pour raison de sécurité les usagers à la différence de luminosité entre l’extérieur et l’intérieur des tunnels. L’alimentation électrique nécessaire n’a pas encore pu être restaurée. Dans cette situation, des vitesses trop élevées généreraient des risques d’accidents à la suite de l’effet « trou noir » lorsque l’on pénètre dans un tunnel ;
    - deuxièmement, la ventilation, la signalisation dynamique ainsi que la couverture caméras doivent également être renforcées avant de pouvoir envisager de rehausser ces vitesses.

    Il est vrai que le contexte international ne facilite pas les approvisionnements de certains matériaux et équipements. Certaines pièces, comme les tableaux électriques nécessaires à l’éclairage de renfort, ont été commandées il y a de nombreux mois, mais ne seront livrées qu’au printemps prochain.

    Il est donc certain que ces conditions de sécurité ne seront pas remplies avant plusieurs mois.

    Lorsque la SOFICO et son partenaire technique, le SPW MI, estimeront que ces conditions sont rencontrées, ils solliciteront alors un avis auprès de la Ville de Liège et auprès des services de secours (police fédérale, police locale et pompiers).

    Ces derniers devront confirmer que les exigences de sécurité sont bien respectées pour envisager de rehausser la vitesse actuelle.

    La limitation de vitesse actuelle nous est donc imposée pour des raisons de sécurité, ce que je pense les navetteurs peuvent comprendre.