L'ordonnance verte pour les femmes enceintes
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 308 (2022-2023) 1
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Question écrite du 18/01/2023
- de AHALLOUCH Fatima
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
La difficulté, c'est que ces composants chimiques qui agissent comme perturbateurs endocriniens sont présents dans beaucoup de produits d'usage courant : plastique, produits de nettoyage, peinture, soins de beauté…
Il y a plusieurs moments clés où l'exposition à ces perturbateurs est particulièrement nocive : la vie fœtale, la petite enfance, la puberté.
C'est la raison pour laquelle la Ville de Strasbourg a lancé un projet expérimental sur base volontaire : une ordonnance verte qui permet à des femmes enceintes d'accéder gratuitement pendant 7 mois à un panier par semaine de légumes biologiques et d'origine locale. Durant ces 7 mois, les futures mamans sont également sensibilisées via des formations aux risques des perturbateurs endocriniens et les moyens pour s'en prémunir. Un budget de 500 000 euros a été débloqué à cette fin.
Je la sais très sensible à cette question et nous avons parfois l'impression de manquer de leviers en la matière. C'est la raison pour laquelle je souhaitais lui soumettre cette initiative.
Ce projet serait-il transposable en Wallonie ?
Est-ce une piste qu'elle envisage ?
Réponse du 01/03/2023
- de TELLIER Céline
Il faut préciser ce qui a été mis en place par la Ville de Strasbourg constitue une expérience pilote. Sur base d’une prescription médicale, la Ville s’est engagée à fournir gratuitement à des femmes enceintes un accès à des paniers de légumes « bio ». Un panier « de saison » est ainsi mis à leur disposition chaque semaine pendant une durée de sept mois. Les bénéficiaires de ces paniers sont en outre conviées à deux séances de sensibilisation aux PE, des molécules omniprésentes dans notre environnement quotidien et entrant dans la composition de nombreux produits, y compris alimentaires.
Les chances de réussite seraient plus grandes en se concentrant dans un premier temps sur un échelon local, et cela autant pour les producteurs que pour les femmes enceintes visées par l’initiative. La Région wallonne pourrait quant à elle agir en tant que soutien. Je vais me concerter avec mes équipes afin de voir si une telle démarche est envisageable.
Pour rappel, il existe déjà différentes initiatives dont la philosophie est relativement proche, comme le programme FreshO (https://www.fresho.be/region-wallonne-programme-fruits-et-legumes-ecole). Mis en place grâce au « Programme européen Fruits et Légumes à l’école » et cofinancé par la Région wallonne. FreshO permet à des élèves d’écoles maternelles et primaires de bénéficier d’une distribution gratuite de fruits et légumes, bio et de saison (Contribution de la Région wallonne : 10 euros par an et par élève).